L'est du Québec se retrousse les manches

MétéoMédiaÉquipe éditoriale
MétéoMédia

Le passage de Fiona laisse des dégâts colossaux. Même si le soleil brille sur les Îles-de-la-Madeleine en ce dimanche, le cauchemar n'est pas fini.


« À l'heure actuelle, les Îles sont en mode nettoyage : les marées ont propulsé du goémon et du sable de fond de mer qui font deux mètres d'épaisseur en bord des côtes. D'importants amoncellements de roches devront aussi être retirés », relate Patrick De Bellefeuille, reporter de MétéoMédia sur le terrain à Anse-Aubert. Dimanche matin, il constatait les dégâts laissés par Fiona.

Une église a perdu son toit, arraché par les rafales, rapporte-t-il. Même chose pour plusieurs maisons en construction. Les Madelinots ont aussi reçu la consigne de limiter leur consommation d'eau potable, afin de réduire les demandes sur le réseau d'aqueduc.

Chose certaine, les Madelinots n'ont pas perdu leur joie de vivre... ni leur sens de l'humour. « Il y a des consignes qui demandent aux gens de rester chez eux. Mais tout le monde sort pour prendre des images! »



La phase la plus critique semble passée. Les municipalités de l’est du Québec travaillent maintenant à s’assurer de la sécurité de leurs citoyens et du fonctionnement des infrastructures essentielles.

Un premier portrait de la situation

Les représentants de la mairie des Îles-de-la-Madeleine ont notamment fait le point sur le sujet, plus tôt dans la journée de samedi. Jusqu’à présent, on n'a rapporté aucun blessé ni décès dans l'archipel, fort heureusement. Selon les données du point de presse, 22 sinistrés – des résidents d'une auberge de jeunesse – ont été pris en charge par la Croix-Rouge canadienne et relogés à l'aréna.

Le premier ministre François Legault a quant à lui confirmé que le gouvernement du Québec dédommagera les résidents ayant subi d'importantes pertes matérielles. La ministre québécoise de la Sécurité publique et vice-première ministre Geneviève Guilbault se rendra dimanche aux Îles-de-la-Madeleine pour constater l'ampleur des dégâts et faire une estimation des coûts des dommages.

Le contenu continue ci-dessous

En ce qui a trait aux infrastructures, Hydro-Québec a rapidement rétabli le courant : au moment d'écrire ces lignes, seulement 4 % des résidents de l'archipel étaient sans électricité.

Tractopelle

Des roches utilisées pour protéger les berges se sont retrouvées sur le réseau routier à la suite du passage de Fiona. Des tractopelles ont dû être employées pour dégager les voies. Photo : Patrice Bériault


À VOIR ÉGALEMENT : Fiona: la tempête la plus violente jamais enregistrée au Canada