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Cet été, deux facteurs importants qui se développent dans le Pacifique pourraient avoir des impacts jusque dans l’est du Canada.

Un été qui s’étire dans un automne La Niña


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Lundi 20 juin 2016 à 7 h 28 - Cet été, deux facteurs importants qui se développent dans le Pacifique pourraient avoir des impacts jusque dans l’est du Canada. Premier facteur, on assistera à une désintensification complète d’El Niño cet été et à un développement possible de La Niña cet automne. Le deuxième facteur est la présence d’eau plus chaude que la normale dans les eaux du Pacifique qui bordent la Colombie-Britannique et l’Alaska.


À lire également : Aperçu exclusif de l'été 2016 


Note de l’éditeur : la première journée officielle de l’été est le 20 juin, mais la première version de cet article a été publiée le 24 mai.

« C’est la première fois depuis que les données sont compilées (60 ans) que nous observons un contexte similaire. Malgré cette nouvelle variable, on estime qu’avec la perte des effets d’El Niño et une concentration moins importante d’eau chaude à l’ouest de la Colombie-Britannique, l’est du Canada sera moins exposé aux descentes d’air froid comme ce fut le cas au cours des dernières années », confirme Marie-Josée Grégoire, chef météorologue à MétéoMédia.

On retient ce facteur dans notre Aperçu de l’été 2016 en raison des modifications atmosphériques qu’il peut causer. Par exemple, en 2014 et 2015, la masse d’eau plus chaude que la normale à l’ouest de la Colombie-Britannique avait modifié la trajectoire des vents dominants en haute altitude, ce qui avait engendré des descentes d’air froid au Québec à répétition.

Actuellement, cette zone n’est plus aussi intense qu’au cours des deux dernières années, ce qui devrait permettre à l’air doux en provenance du sud des États-Unis de remonter plus facilement vers le Québec.

Les anomalies de température de l'eau de surface dans les deux océans ont un impact important sur la circulation atmosphérique. (source: NOAA)

Passer d’El Niño à La Niña

En date du 12 mai, l’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) estimait à 75 % les probabilités de voir un développement du phénomène La Niña cet automne. La Niña est caractérisée par une anomalie négative de l’eau de surface inférieure ou égale à -0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique.

Un phénomène El Niño est à l’inverse, c’est-à-dire qu’il est caractérisé par une anomalie positive de l’eau de surface d’au moins 0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique. Il n’existe aucune étude scientifique sur les impacts de ces deux phénomènes sur le Québec, mais la température des océans influence forcément la circulation atmosphérique (le courant-jet ou les vents dominants) et affecte ainsi les conditions météo dans le monde. Ce contexte dans le Pacifique peut donc avoir des effets indirects sur le climat du Canada.

RAPPEL : Un des hivers les plus doux au Québec | Qu’est-ce que La Niña? | Une nouvelle anomalie dans l'Atlantique

La transition du phénomène El Niño à La Niña devrait se faire dès cet été.

Un été qui s’étire jusqu’en septembre

Plusieurs se souviendront du mois de septembre 2015 qui avait été une continuité de l’été au chapitre de la chaleur. Le contexte océanique risque de reproduire le même scénario cette année. La combinaison d’une intensification de La Niña et le réchauffement de l’Atlantique favorisera un crétage du courant-jet dans l’est du Canada. « On s’attend à ce que la chaleur s’accentue au cours de l’été, et ce, jusqu’en septembre », confirme Marie-Josée Grégoire.

Le patron météo devrait retenir la chaleur jusqu'en septembre comme ce fut le cas en 2015.

La tache dans l’Atlantique

Dans l’Atlantique, une autre anomalie négative de température de l’eau de surface (au sud du Groenland) a provoqué des blocages atmosphériques au Québec au cours du printemps (résultat : une semaine à la fin d’avril jusqu’à 15 degrés sous les normales).

Cette concentration d’eau plus froide est le résultat d’une fonte prématurée des glaces en raison des poussées de chaleur qui remontent plus haut que jamais vers les zones arctiques. Cet été, cette tache perdra de sa vigueur en raison du réchauffement des eaux de l’Atlantique en général.

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