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On peut compter le nombre d’éclairs dans le ciel durant un orage, et ainsi confirmer son intensité et son niveau de dangerosité pour la population. (Photo : Marie-Ève Plante)

Les détecteurs de foudre, les yeux des météorologues


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mercredi 27 août 2014 à 11 h 02 - Les éclairs n’ont plus de secrets pour les météorologues grâce aux détecteurs de foudre. On peut compter le nombre d’éclairs dans le ciel durant un orage, et ainsi confirmer son intensité et son niveau de dangerosité pour la population.

Au Canada, on compte sur 80 capteurs de foudre, ce qui en fait l’un des plus larges réseaux dans le monde. De ce nombre, 39 appartiennent à Pelmorex, propriétaire de MétéoMédia.

Chaque instrument, qui couvre un rayon de 400 kilomètres, enregistre surtout les ondes électromagnétiques qui partent des nuages et qui touchent le sol.

Pour les météorologues, l’intensité de la foudre permet d’évaluer le danger que représente un orage. « Lorsque les coups de foudre se multiplient, cela signifie que la cellule d’orage se développe à la verticale, ce qui est un indicateur pour nous qu’il devient plus violent », commente Marie-Josée Grégoire, météorologue à MétéoMédia.

Ce n’est cependant pas la foudre qui révèle si de la grêle tombe au sol ou si une tornade est imminente. En comptant le nombre d’éclairs, on évalue l’étendue et l’ampleur d’un orage, mais aussi les risques que ces puissantes décharges électriques atteignent le sol, et par le fait même, des humains, des édifices ou des forêts. « Il s’agit d’une façon d’évaluer le niveau de danger d’une cellule d’orages », ajoute la météorologue.

Par exemple, dans son rapport 2013, la Société de protection des forêts contre le feu indique que 223 incendies de forêt ont été déclenchés par la foudre. Soit dit en passant, la température moyenne de l'éclair est d'environ 20 000 °C, ce qui est également suffisant pour causer un feu sur une résidence.

La foudre est le résultat d’une accumulation de charges électriques opposées à l’intérieur d’un cumulonimbus. Des cristaux de glace, chargés positivement, se forment dans la partie supérieure du nuage, alors que des gouttelettes d’eau plus lourdes et chargées négativement tendent à tomber vers le bas du nuage. Des courants ascendants entraînent les charges positives vers le haut alors que des courants descendants transportent les charges négatives vers le bas. Ces charges négatives au bas du nuage seront fortement attirées vers les charges positives du sol sous le nuage. Il se crée alors un courant électrique intense, c’est le coup de foudre.

La foudre en 5 faits

-L'astraphobie est la peur du tonnerre et des éclairs.

-Un éclair comporte suffisamment d'électricité pour desservir 200 000 foyers.

-Si vous voulez découvrir si l'éclair s'éloigne de vous, notez le délai en secondes entre la foudre et le coup de tonnerre. Si le nombre de secondes augmente, la tempête s'éloigne.

-La foudre tue environ 10 personnes par année au Canada.

- Si la foudre est déjà tombée quelque part, il y a de grandes chances qu’elle y frappe à nouveau. L'Empire State Building à New York a déjà été frappé 15 fois en 15 minutes.


En collaboration avec Annie Sauvesty, rédactrice-réviseure à MétéoMédia.

Mardi soir, on a enregistré 6000 coups de foudre en une heure au Québec.

Photo prise mardi à Baie-Comeau par Marie-Ève Plante.

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