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Hiver au Québec : le pire est à venir. Mise à jour ici.


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Jeudi 20 décembre 2018 à 11 h 44 - Malgré une courte pause du froid au début du temps des Fêtes, le Québec devrait connaître un hiver froid et corsé, comme prévu dans notre Aperçu de l’hiver 2019. Selon le patron météo actuel, la majorité des secteurs vont plonger dans le cœur de l’hiver (avec un froid plus intense qu’à l’habitude) durant la deuxième moitié de janvier.


À lire également : Cet hiver, on verra le côté givré d’El Niño!  


Rappelons qu’en novembre dernier, MétéoMédia prévoyait des températures sous les normales de saison de décembre à février, avec des quantités de précipitations fidèles à un hiver traditionnel dans la majorité des secteurs. 

Tel que prévu, le froid, qui s’était rapidement installé en novembre, est revenu vers les normales en décembre. En fait, l’ombre au tableau est le redoux - mais surtout les systèmes dépressionnaires du 20 au 25 décembre -, qui fait mal à l’hiver.

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« Le sud du Québec a reçu très peu de neige durant le mois et la pluie prévue d’ici le 25 décembre va nuire au couvert de neige au sol (il est ou va disparaître à Montréal et Gatineau). Ce n’est pas le scénario idéal pour les activités extérieures », commente André Monette, chef météorologue à MétéoMédia. 

Pour le reste de l’hiver, le patron météo est assez clair sur l’allure des températures. « La concentration d’air plus chaud restera davantage dans l’ouest du Canada, ce qui retiendra l’air arctique dans l’est du pays, dont au Québec, en Ontario et sur une partie des Maritimes », indique-t-il.

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Plus de froid que de neige 

C’est surtout le froid continu qui devrait marquer la prochaine saison hivernale. Concrètement, ce contexte signifie que la tendance des températures sur une période de trois mois sera sous les moyennes de saison. 

En météo, on utilise fréquemment le terme « normal », qui est l’équivalent de la moyenne. La température moyenne du Québec de décembre à février est de -10 ˚C. L’intensité du froid a un lien direct avec l’endroit où vous résidez. 

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En moyenne, on enregistre au moins 10 jours de grand froid (températures sous la barre des -20 °C) dans le sud de la province. Parmi les hivers les plus froids, on compte celui de 1994, avec une moyenne de températures de -19 °C à Val-d'Or, -14 °C à Québec et -11 °C à Montréal de décembre à février.

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Au chapitre des précipitations, on prévoit que la majorité des villes du Québec devraient se situer dans la moyenne de saison. 

En fait, c’est surtout les Maritimes qui devront composer avec des dépressions majeures au cours de l’hiver, alors que le contexte atmosphérique poussera les systèmes surtout vers l’est du Canada et des États-Unis. 

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Le « Blob » et El Niño 

Plusieurs facteurs ont des impacts sur le déroulement de l’hiver, mais deux ont particulièrement retenu l’attention des spécialistes. Le premier est le phénomène El Niño, c’est-à-dire une concentration d’eau plus chaude que la moyenne qui se forme dans le centre de l’océan Pacifique. 

En temps normal, ce phénomène (lorsqu’il est de forte intensité) engendre indirectement des hivers plus doux au Canada. Mais ce ne sera pas le cas cette année en raison de son intensité (variant de faible à modérée), mais aussi de son positionnement dans le Pacifique. 

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Le deuxième facteur important est ce qu’on surnomme le « Blob », soit une concentration d’eau plus chaude située à l’ouest de la Colombie-Britannique. Cette anomalie de température océanique provoque habituellement un crétage atmosphérique au Canada. 

Cette ondulation du courant-jet (vent en haute altitude) a pour effet de garder l’air plus chaud vers la Colombie-Britannique et de pousser l’air arctique vers le Québec et l’Ontario. 


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Aperçu en bref : 

  • Québec et Ontario : températures sous les normales. Précipitations dans les normales. 
  • Maritimes : Températures sous les normales, sauf pour Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse. Précipitations généralement au-dessus des normales.
  • Colombie-Britannique : températures au-dessus des normales. Précipitations sous les normales dans l’extrême sud de la province (Vancouver) et au-dessus des normales dans le nord. 
  • Prairies canadiennes : températures au-dessus des normales en Alberta et dans l’ouest de la Saskatchewan, près des normales au Manitoba. Précipitations sous les normales dans plusieurs secteurs. 


Températures moyennes du 1er décembre au 28 février : 

  • Val-d’Or : - 13,3 ˚C 
  • Gatineau : -8,3 ˚C 
  • Montréal : -7,6 ˚C 
  • Sherbrooke : -10,1 ˚C 
  • Québec : -10,7 ˚C 
  • Saguenay : -13 ˚C 
  • Roberval : -13,6 ˚C 
  • Rimouski : -10 ˚C 
  • Gaspé : -9,7 ˚C 
  • Sept-Îles : -13,1 ˚C 


À VOIR ÉGALEMENT : LA DOUCEUR, ON VA EN RÊVER LONGTEMPS !:



Moyennes des quantités de neige durant un hiver normal (octobre à avril) : 

  • Val-d’Or : - 295 cm 
  • Gatineau : 223 cm 
  • Montréal : 209 cm 
  • Sherbrooke : 294 cm 
  • Québec : 303 cm 
  • Saguenay : 318 cm 
  • Roberval : 272 cm 
  • Rimouski : 322 cm 
  • Gaspé : 367 cm 
  • Sept-Îles : 376 cm 

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Noël blanc vs Noël vert 

Pour être officiellement considéré comme un Noël blanc, on doit enregistrer au moins 2 cm de neige au sol. Au Québec, la ville de Saguenay est la seule ville où la probabilité est de 100 %. 

Les secteurs de Val-d’Or (97 %), Québec (97 %), Rimouski (92 %), Sept-Îles (98 %) et Gaspé (97 %) sont aussi presque assurés de voir de la neige. La ville avec la plus faible performance statistique est Montréal, où on a 77 % des chances.

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