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Une étude sur le climat bloquée par… le climat


Théodore Doucet
Rédacteur - MétéoMédia

Mardi 13 juin 2017 à 20 h 20 - Une équipe internationale de chercheurs a dû annuler sa mission d’étude sur le réchauffement climatique dans la baie d’Hudson lorsque le navire sur lequel elle voyageait a été sollicité pour venir au secours de bateaux de pêche prisonniers de la glace.


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L’expédition scientifique à bord de l’Amundsen, un brise-glace transformé en plateforme scientifique flottante, en chemin entre Québec et la baie d’Hudson, a dû annuler sa mission quand elle a été réquisitionnée par la Garde côtière canadienne, à qui le bateau appartient.

La raison ? Le détroit de Belle-Isle qui sépare Terre-Neuve du Labrador est envahi par des mouvements de glace inhabituels venus de l’Arctique, qui ont posé de nombreux problèmes aux bateaux de pêche locaux.

« Toute la flotte de pêche de Terre-Neuve tentait de quitter la côte pour aller en mer. Les bateaux étaient pris dans la glace ou coulaient, certains étaient en feu, raconte David Barber, le chef de la mission scientifique. Les gens étaient secourus par hélicoptère, des navires chargés de carburant devaient être escortés pour ravitailler des communautés... C'était quelque chose à voir. Et si vous avez des vies en danger, ça a priorité sur la science. »

L’ensemble des scientifiques à bord du brise-glace, soit une quarantaine de personnes, a donc débarqué dans le port de Saint-Jean de Terre-Neuve pour que l’Amundsen puisse procéder au déglaçage du secteur.

Selon la Garde côtière, cette glace est liée aux perturbations climatiques qui touchent l’Arctique. Les morceaux de glace en question ne sont pas de la glace fine annuelle qui apparaît habituellement dans le détroit à cette période de l’année. Au lieu de cela, il s’agit de glace pluriannuelle, entre six et huit mètres d’épaisseur, qui reste généralement enfermée entre les îles septentrionales de l’archipel arctique canadien et les eaux de l’océan Arctique, au nord de ces îles.

Le fait que cette glace ancienne se trouve autant au sud est un signe que le réchauffement dans la région arctique casse des morceaux de cette couche épaisse, qui flottent ensuite vers des eaux plus au sud. « C’est la première fois que nous voyons de la glace du Haut-Arctique », s’est étonné David Barber.

Après cette pause forcée et inusitée qui causera un trou dans sa collecte de données, la mission scientifique devrait reprendre son chemin le 6 juillet pour atteindre Iqaluit, au Nunavut.

Sources : TWN | La Presse | Radio Canada

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