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Une aurore « Steve » filmée au Québec !


Théodore Doucet
Rédacteur - MétéoMédia

Jeudi 20 septembre 2018 à 16 h 55 - Le passionné d'aurores Elvis Roy, de Preissac, en Abitibi, nous a récemment fait parvenir une séquence vidéo où l'on distingue un ruban fin violet et vert. Un phénomène pas si rare en soi, mais qui reste inexpliqué.


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Installé sur sa chaise, son appareil photo posé sur un trépied devant lui, Elvis Roy était en train d'observer une nouvelle nuit d'aurores, comme il y en a tant en Abitibi, du 13 au 14 septembre derniers. « Ça fait plus de 40 ans que je surveille les aurores, mais c'est la première fois de ma vie que je vois une Steve », nous a-t-il témoigné. L'événement a duré entre 25 et 30 minutes.

Steve est un ruban céleste violet et vert qui s'étire sur plusieurs centaines de kilomètres, et suit un alignement est-ouest. Son nom, reconnu depuis cette année par la NASA, est l'acronyme de « Strong Thermal Emission Velocity Enhancement », soit « forte augmentation de la vitesse d'émission thermique ».

Personne ne sait expliquer « Steve »

Malgré les apparences, Steve n'est pas une aurore boréale. D'ailleurs, c'est bien la principale chose que l'on sait sur ce phénomène, qui intéresse les scientifiques au plus haut point. Alors que les aurores boréales sont provoquées par l'interaction entre les pluies de particules chargées des vents solaires et des gaz de la haute atmosphère, les scientifiques de l'équipe de l'université de Calgary au Canada ont constaté que rien de tel ne se produisait lorsque « Steve » apparaissait. Mais ils pensent tenir une piste, expliquée dans une étude publiée le 20 août dernier dans la revue Geophysical Research Letters. Il pourrait s'agir d'un phénomène qui se forme dans l'ionosphère, la couche de l'atmosphère comprise entre 60 km à 1 000 km d'altitude. Les ions de Steve se déplaceraient plus rapidement et seraient plus chauds (de l'ordre de 3 000 °C !) que les autres particules situées dans la même zone.

Un mystère fascinant qui annonce de nouvelles recherches sur le sujet. « Pour y répondre, nous avons besoin de faire des simulations. Elles pourraient nous aider à comprendre toutes les dynamiques qui jouent un rôle dans la formation de Steve », a expliqué Bea Gallardo-Lacourt, la scientifique qui a dirigé l'étude mentionnée ci-dessus. « Nous ne sommes qu'aux prémices d'un sujet de recherche vraiment passionnant, qui pose encore de nombreuses questions. »

Que l'on obtienne des réponses ou non, Elvis Roy et les autres chasseurs d'aurores pourront continuer à admirer les lumières célestes.

Source : Geophysical Research Letters

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