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Un mythe sur les abeilles s'effondre


Lundi 25 juin 2018 à 15 h 57 -

« Si l'abeille disparaît, l'humanité en a pour quatre ans. » Ces propos souvent rapportés dans la presse sont attribués à Albert Einstein. Mais en fait, le physicien n'a jamais prononcé ces mots. De plus, cette affirmation est fausse.


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Que ce soit bien clair. Personne ne dit que si les abeilles venaient à disparaître, ce serait une bonne chose. Nous vous en avons souvent parlé sur notre site (Le climat menace les abeilles du Québec). La disparition de 60 % des abeilles au Québec peut avoir des conséquences graves sur notre écosystème et sur la production de miel. Mais une chercheuse en Ontario, tient à rappeler certaines vérités.

Sheila Colla est professeure d'études environnementales à l'université York, en Ontario. Elle se spécialise en conservation des abeilles.

Interrogée par Radio-Canada, elle revient sur la citation d'Einstein : « Si l'abeille disparaît, l'humanité en a pour quatre ans. »

La chercheuse explique que non seulement Einstein n'aurait pas prononcé cette phrase, mais qu'en plus, cette affirmation est fausse.

D'après ses travaux, les deux tiers des plantes que nous mangeons sont pollinisés par le vent et ne dépendent aucunement des abeilles pour se reproduire. C'est le cas de plantes importantes, tels le maïs, le blé et le riz. Ces plantes ne seraient donc pas directement affectées par un déclin des abeilles. De plus, les abeilles ne sont pas les seuls insectes pollinisateurs. Les scarabées, les fourmis, les papillons et les hétérocères (papillons de nuit) jouent aussi ce rôle.

« Je ne dis pas que nous n'avons pas besoin des pollinisateurs, parce qu'ils sont cruciaux pour certains aliments comme les bleuets et les pommes. Ce sont des aliments qui contiennent beaucoup de vitamines et de minéraux. Mais l'idée que nous allons tous mourir de faim parce que les abeilles sont en déclin est assez farfelue. » 

Source : Radio-Canada.

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