Un enzyme mutant pourrait régler le problème plastique
Vendredi 20 avril 2018 à 12 h 34 -
Des scientifiques ont créé par accident une enzyme friande de...plastique, et pas n'importe quel type : le PET, ou polytéréphtalate d'éthylène, celui utilisé pour fabriquer la plupart des bouteilles d'eau et de soda, qui met des centaines d'années à se dégrader naturellement. Une solution miracle ?
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Une seconde passe, et 634 000 kilogrammes de déchets plastique viennent de rejoindre les océans. Le mois dernier, une étude déterminait que le continent plastique qui flotte au large de la Californie s'étendait sur une surface équivalente à celle du Québec. Alors que l'humanité semble sans solution face à ce désastre écologique, malgré quelques projets pensés pour réduire cette pollution.
La percée effectuée par une équipe de scientifiques britannico-américains pourrait aider à résoudre la crise mondiale de la pollution plastique en permettant pour la première fois le recyclage complet des bouteilles. La nouvelle recherche a été stimulée par la découverte en 2016 de la première bactérie qui avait naturellement évolué pour manger du plastique, dans une décharge au Japon. Les scientifiques ont maintenant révélé la structure détaillée de l'enzyme cruciale produite par l'organisme. L'équipe internationale a ensuite ajusté l'enzyme pour voir comment elle avait évolué, mais des tests ont montré qu'ils avaient par inadvertance amélioré la molécule pour décomposer le plastique PET, utilisé notamment pour les bouteilles de boissons gazeuses.
« Ce qui s'est réellement passé, c'est que nous avons amélioré l'enzyme, ce qui était un peu un choc », a déclaré le professeur John McGeehan, de l'université de Portsmouth, au Royaume-Uni, qui a dirigé la recherche.
« C'est génial et une véritable découverte. » L'enzyme mutante prend quelques jours pour commencer à décomposer le plastique - beaucoup plus vite que les siècles que cela prend à cette matière dans les océans. Mais les chercheurs sont optimistes envers le fait que cela peut être encore accéléré et devenir un processus viable à grande échelle.
« Ce que nous espérons faire est d'utiliser cette enzyme pour retourner ce plastique dans ses composants d'origine, de sorte que nous pouvons littéralement le recycler en plastique », a déclaré McGeehan. « Cela signifie que nous n'aurons plus besoin de déterrer plus de pétrole et, fondamentalement, cela devrait réduire la quantité de plastique dans l'environnement. »
Source : Université de Portsmouth
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