Automne : encore de la douceur dans le collimateur?
Chef contenu éditorial - MétéoMédia
Mardi 13 septembre 2016 à 14 h 28 - Les Québécois connaîtront un automne plus doux qu’en temps normal, avec quelques extrêmes qui caractérisent cette saison de transition. MétéoMédia prévoit des températures au-dessus des normales de saison pour la majorité des villes de la province. Ailleurs au Canada, les provinces de l’Ontario, les Maritimes ainsi que la Colombie-Britannique devraient également connaître du temps plus doux qu’à l’habitude.
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Selon la tendance de septembre à novembre, la chaleur qui a été dominante durant l’été se concrétisera par du temps plus doux.
Du moins, plus doux pour l’automne. Rassurez-vous, il y aura un hiver cette année. Les météorologues s’attendent même à une poussée de froid vers la fin de la saison (fin novembre).
Mais cette poussée risque d’être un « faux départ », alors que les températures devraient revenir dans leur courbe normale pour le début de l’hiver.
« De juin à août, le Québec a connu des épisodes de fraicheur, mais c’est l’air chaud qui a fini par donner le ton à la saison. Notre analyse considère donc cette constante qui s’est installée au Québec cet été et qui perdurera encore.
La province bénéficiera donc de ce patron favorable à la douceur, probablement jusqu’à la fin de novembre », explique André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.
La moyenne des températures à l’automne est de 8 °C à Montréal et Gatineau, de 6 °C à Sherbrooke et Québec, de 5 °C à Saguenay, Rimouski et Gaspé.
Les températures seront au-dessus des normales de septembre à novembre au Québec.
Au chapitre des précipitations, on prévoit une saison dans la normale pour la majorité des secteurs (Montréal, Gatineau, Sherbrooke, Québec, Gaspé), à l’exception des villes plus au nord (Sept-Îles, Val-d’Or, Saguenay), qui devraient recevoir plus de précipitations qu’à l’habitude.
On prévoit davantage de précipitations dans les régions plus au nord du Québec.
Impacts des températures océaniques
À l’automne 2015, les prévisionnistes considéraient le phénomène El Niño (eau de surface plus chaude que la moyenne dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique) comme étant l’un des plus importants sur l’automne et l’hiver.
Le scénario est très différent cette année puisqu’El Niño a disparu et la NOAA prévoit un faible La Niña (eau de surface plus froide que la moyenne dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique). Résultat, La Niña ne sera pas suffisamment intense pour influencer notre climat.
Les yeux se tournent donc vers un autre facteur : le retour du « Blob ». Ce terme est utilisé par les scientifiques afin de désigner une masse d’eau plus chaude que la normale dans l’océan Pacifique, à l’ouest de la Colombie-Britannique. Règle générale, ce phénomène fait en sorte que les températures sont plus élevées dans l’ouest du pays.
En contrepartie, cette concentration de chaleur provoque une ondulation des vents dominants en haute altitude, ce qui a souvent eu pour conséquence de favoriser les descentes d'air plus froid dans l'est du Canada.
C’est une des raisons qui fait dire aux spécialistes que l’automne pourrait se terminer avec une poussée d’air froid plus importante. Pour en arriver à cette conclusion, les météorologues ont utilisé des années de référence, dont 2013 et 2014, où les conditions climatiques mondiales étaient similaires à celles qui prévalent actuellement.
On doit aussi considérer la température de l’eau dans l’océan Atlantique. Cette année, l’eau plus chaude a permis une remontée de l’anticyclone des Bermudes, qui a en quelque sorte agi comme un bouclier contre les poussées d’air froid.
Rappelons qu’en 2015, les moyennes ont été plus élevées qu’à l’habitude de 1 °C à 3 °C dans la majorité des secteurs de la province.
On prévoit une chute du mercure vers la fin de l'automne, en novembre.
Saison active dans l’Atlantique
Les conditions sont réunies afin de connaître une saison des ouragans active, contrairement aux deux dernières années. Les températures de l’eau sont plus chaudes dans l’Atlantique, ce qui favorise la formation de tempêtes. Selon les spécialistes, la saison sera plus active cette année qu’elle ne l’a été en 2015 et 2014.
En général, l’apogée de la saison des ouragans survient en septembre. L’Université du Colorado prévoit une saison dans la moyenne avec une estimation d’environ treize tempêtes nommées, dont six ouragans pouvant être majeurs. Ces données incluent l’ouragan Alex qui a eu exceptionnellement lieu en janvier 2016. De son côté, l’Université de la Caroline du Sud prévoit une saison plus active, soit de 15 à 18 tempêtes nommées, dont 8 à 11 ouragans. On surveillera notamment certains systèmes qui pourraient affecter l’est du Canada au cours des prochaines semaines.
EN VIDÉO : EXPLICATIONS SUR LA SAISON DES OURAGANS 2016:
Pourquoi l’automne du 1er septembre au 30 novembre?
L’automne climatologique a lieu du 1er septembre au 30 novembre. Les météorologues utilisent toujours cette période dans l’élaboration des tendances saisonnières. Mais la référence la plus couramment utilisée est celle de l’automne astronomique, qui commence le 22 septembre cette année.
Aperçu de l’automne en bref
Québec : températures au-dessus des normales. Précipitations dans les normales, sauf pour les secteurs plus au nord.
Ontario : températures au-dessus des normales dans le sud de la province (Toronto) et sous les normales dans l’extrême ouest. Précipitations dans les normales dans la majorité des secteurs.
Maritimes : températures au-dessus des normales pour la majorité des provinces.
Colombie-Britannique/Alberta/Saskatchewan/Manitoba : températures au-dessus des normales pour l’ensemble de la Colombie-Britannique et l’ouest de l’Alberta. On prévoit des températures sous les normales dans le nord du Manitoba.
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