Snowbirds : trucs de voyage
Photo- Ian Stabler
Mercredi 12 octobre 2016 à 19 h 26 - L’été est officiellement terminé, mais plusieurs prendront la direction vers le Sud afin de connaître d’autres jours chauds et ensoleillés. Sans surprise, la Floride est une destination de choix pour ceux que l’on surnomme les « snowbirds ».
Ses plages, son climat agréable, son soleil abondant et les nombreuses activités appréciées par les retraités en font une destination idéale pour de nombreux Québécois et Ontariens.
Ensemble, les touristes provenant de ces deux provinces représentent plus de 80 % des touristes canadiens en Floride, dont la moitié sont âgés de plus de 55 ans.
Selon Evan Rachkovsky, directeur des recherches et des communications de l’Association canadienne des snowbirds (ACS), « 70 % des 100 000 membres de l’Association choisissent la Floride pour passer l’hiver.
Mais les séjours allongés ne sont plus l’exclusivité des 65 ans et plus. Nous avons remarqué que de plus en plus de membres sont dans le début ou la mi-cinquantaine et sont semi-retraités ou travaillent encore au Canada tout en choisissant de voyager pendant trois mois ou plus ».
L’ACS fournit aux voyageurs une liste de points importants à surveiller avant le départ afin de les aider à préparer leur maison au Canada pendant leur absence, ainsi que des conseils sur ce qu’ils devraient faire une fois arrivés aux États-Unis et de l’information cruciale sur les démarches qu’ils doivent entreprendre en quittant le Sud.
La première bordée de snowbirds se dirige habituellement vers le Sud après l’Action de grâce et la préparation pour ce périple doit se faire à l’avance.
Evan Rachkovsky et l’ACS nous ont fourni les conseils suivants :
Procurez-vous une assurance maladie
« Dans la majorité des cas, l’assurance maladie provinciale ne couvre pas autant ou aussi bien à l’étranger qu’à la maison, » explique M. Rachkovsky.
« La majorité des services couverts par les provinces ont des limites pour les urgences à l’extérieur du pays. L’Ontario va couvrir entre 200 $ et 400 $ par jour pour une hospitalisation d’urgence alors que le Québec a une limite de couverture de 100 $ par jour pour des soins hospitaliers à l’étranger. »
De plus, assurez-vous d’avoir avec vous vos prescriptions et suffisamment de médicaments pour la durée complète de votre séjour.
Soyez prêt à la frontière
M. Rachkovsky rappelle à ceux qui vont aux États-Unis « qu’il est toujours de la responsabilité du voyageur de démontrer et prouver aux douaniers américains que le séjour prévu est temporaire et qu’ils ont l’intention de revenir au Canada à la fin de leur périple. »
Il suggère aussi aux snowbirds d’avoir en main un « cartable douanier » regroupant toute la documentation requise pour démontrer qu’ils résident au Canada, incluant leur acte de propriété, une copie de leur compte de taxe canadien, une copie de leur bail, des relevés d’Hydro-Québec ou de factures de gaz naturel ainsi que des copies de leurs relevés bancaires et de carte de crédit.
Attention aux limites de séjour !
Chaque province a ses propres règles quant à la durée maximale permise pour un séjour à l’étranger au niveau de la couverture d’assurance maladie. « Il est important de respecter certaines règles afin de rester couvert de façon continue par votre programme d’assurance santé provincial, » note M. Rachkovsky.
Au Québec, les résidents doivent être présents dans la province au moins six mois plus un jour, sans compter un nombre illimité de séjours d’une durée de moins de 21 jours.
En Ontario, les résidents peuvent être à l’extérieur de la province pour un maximum de 212 jours ou sept mois à l’intérieur d’une période de 12 mois.
Familiarisez-vous avec les lois sur l’immigration et l’impôt
En vertu des lois sur l’immigration des États-Unis, un citoyen canadien peut passer jusqu’à six mois moins un jour au pays à l’intérieur d’une période de douze mois.
Pour ce qui est de l’impôt américain, tout voyageur qui reste plus de quatre mois par année doit remplir le formulaire 8840 de l’IRS, nommé Closer Connection Exemption Statement. Ce formulaire leur permet d’être traités comme non-résidents au niveau de l’impôt américain et leur évite d’être imposés sur l’ensemble de leurs revenus.
« Faites très attention aux différentes limites permises, » renchérit M. Rachkovsky. « Si vous vous trouvez à passer plus de temps que permis, vous pourriez vous voir interdit d’entrée ou même banni pour une certaine période de temps. »
Rejoignez vos compatriotes
Plusieurs communautés ont des regroupements que l’ACS qualifie de « clubs canadiens » permettant aux snowbirds de se rencontrer, d’échanger et de rester informé.
Protégez votre domicile canadien
Passer un hiver à 20 °C et plus est le principal attrait du mode de vie des snowbirds.
Avant de partir, assurez-vous de bien préparer vos arrières. Votre maison va quand même affronter l’hiver et ses températures sous le point de congélation. Si vous planifiez réduire le chauffage, ne réglez pas le thermostat plus bas que 10 °C afin de vous assurer que la tuyauterie ne gèlera pas. Préparez aussi un plan d’urgence afin de transférer rapidement de l’argent à un voisin ou un membre de votre famille si bris il y a.
Pensez aussi à installer des minuteries sur quelques lumières afin de donner l’impression que votre domicile est habité. Trouvez aussi quelqu’un pour déneiger votre entrée, car la neige ne cessera pas de tomber pendant votre absence. Il est aussi fortement conseillé de s’abonner à la livraison des factures par courriel ou encore de faire suivre votre courrier, car les comptes doivent quand même être payés. Prévenez aussi Postes Canada de votre absence pour limiter l’accumulation de circulaires ; faites de même avec votre livraison de journal si vous êtes de ceux qui sont encore abonnés.
