Quel est le poids de l’humain sur Terre ? Réponse ici
Rédacteur - MétéoMédia
Lundi 5 décembre 2016 à 16 h 08 - Le fameux « poids des activités humaines » a été véritablement pesé, ou du moins estimé par une équipe de chercheurs. Le résultat est stupéfiant : 30 000 milliards de tonnes.
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Gratte-ciels, maisons, véhicules, ordinateurs, téléphones ou encore les stylos, tout ce qui a été fabriqué par l’homme est compris dans cette masse. Cet ensemble a été nommé « technosphère » par les scientifiques, car il est désormais si imposant qu’on peut le comparer à la biosphère, l’atmosphère et l’hydrosphère (l’eau).
30 000 milliards de tonnes donc. Une goutte d’eau dans le poids total de notre planète, mais c’est…7,5 fois plus lourd que le poids total des êtres vivants sur Terre (animaux y compris l’homme, plantes, insectes et bactéries).
La recherche, conduite par une équipe internationale menée par le département de Géologie de l’Université de Leicester, en Angleterre, relève que « le montant total de la matière vivante est estimée aux alentours de 4 000 milliards de tonnes de carbone. Notre technologie et tout ce qui l’accompagne est littéralement plus grand que nature ».
À titre d'exemple, l'expansion de la ville chinoise de Chonqing, où vivent 30 millions de personnes aujourd'hui, montre la vitesse à laquelle les constructions de l'homme peuvent prendre possession d'un territoire.
Le rapport note que ces 30 000 milliards de tonnes sont équivalentes à plus de 50 kg sur chaque mètre carré de la surface de la Terre…
« L’être humain et les organisations humaines font partie de cette technosphère – même si nous ne le contrôlons pas autant que nous le croyons, car la technosphère a ses propres dynamiques et flux d’énergie – et les humains ont besoin de le maintenir en route pour survivre », a assuré le professeur Jan Zalasiewicz de l’université de Leicester dans un communiqué de presse.
La nature est extrêmement efficace dans le recyclage et le maintien d’un équilibre. Pas la technosphère qui ne recycle qu’une faible partie de ses déchets, un phénomène ressenti partout, depuis les océans (le continent plastique) jusque dans l’espace, avec nos déchets spatiaux.
« La technosphère est peut-être jeune géologiquement parlant, mais elle évolue à une vitesse vertigineuse, et a déjà laissé une empreinte profonde sur notre planète », a ajouté Zalasiewicz.