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De nombreux Québécois ont l’impression que les hivers ne sont plus comme ceux de leur enfance. Photo : Pierre Hendrickx, Montréal

Les hivers du Québec déréglés


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Lundi 21 novembre 2016 à 20 h 39 - De nombreux Québécois ont l’impression que les hivers ne sont plus comme ceux de leur enfance ou qu’ils sont moins longs qu’il y a 40 ans. Ils ont raison. Les hivers québécois sont décalés d’environ deux semaines, selon l’analyse de Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste à MétéoMédia, qui a comparé des données sur nos hivers du début du siècle (1871 à 1910) avec la période de 1971 à 2010.


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Pour en arriver à cette conclusion, notre équipe a retenu comme principal critère la neige au sol (plus de 2 cm), la période moyenne où les températures sont sous 0 °C et la première bordée de neige.

À Montréal, en moyenne, on enregistrait de la neige au sol autour du 29 novembre entre 1871 et 1910. De 1971 à 2010, cette même moyenne s’est décalée au 12 décembre.

« L’hiver s’installe deux semaines en retard. C’est une tendance lourde. La métropole n’est pas la seule à connaître des hivers plus courts », commente Réjean Ouimet.

À Québec, on estime que la période hivernale commence au moins 5 jours plus tard qu’il y a 100 ans.

Du côté de Val-d’Or, depuis 40 ans, on constate le même décalage de deux semaines qu’à Montréal. À Gaspé, l’analyse révèle un retard de 7 jours.

Des Noëls verts plus fréquents

Un des symptômes flagrants de ce changement climatique est l’augmentation de la fréquence des Noëls verts.

Il y a 100 ans, Montréal a connu trois Noëls verts (moins de 2 cm au sol) en 40 ans. Cette proportion est passée à 9 Noëls sans neige de 1971 à 2010.

L’exemple le plus extrême est celui de 2015, alors qu’on enregistrait une température maximale de 21 °C la veille de Noël.

« C’était la première fois de l’histoire que le Québec atteignait la barre des 20 °C durant le mois de décembre », spécifie Réjean Ouimet.

Une fin plus hâtive

À l’instar des débuts, les finales de l’hiver respectent la même logique. Depuis 1941, lorsque les hivers ont été doux, les mois de mars sont restés doux à 27 reprises, tandis qu’ils ont été plus froids à 17 reprises.

« Cette statistique va à l’encontre de la croyance populaire qui veut qu’un hiver doux soit toujours « rattrapé » par un mois de mars très froid », souligne Réjean Ouimet.

Au chapitre de la neige au sol, de 1881 à 1910, elle disparaissait en moyenne le 8 avril à Montréal. Depuis 2000, cette date a été devancée au 23 mars, soit 16 jours plus tôt.

Un climat bouleversé

L’impact des changements climatiques au Québec est un sujet d’étude assez nouveau. Pour réussir à soutenir une hypothèse, les spécialistes préfèrent analyser une période d’au moins 30 ans. Le décalage de deux semaines coïncide avec les résultats révélés par MétéoMédia pour les étés. Cliquez ici pour lire l’article.

« Ironiquement, certains des hivers ont été des exceptions à la règle au cours des dernières années. On n’a qu’à penser à l’hiver record de neige en 2008, ou aux hivers très froids de 2014 et 2015. Mais nos hivers restent malgré tout altérés par les changements climatiques », conclut Réjean Ouimet.

Photo : Joël Gobeil, Dolbeau-Mistassini, 23 avril 2012.

Photo : Joël Gobeil, Dolbeau-Mistassini, 23 avril 2012.

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