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Quand le féminisme fait changer les noms des ouragans !

Quand le féminisme fait changer les noms d'ouragans !


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    Mardi 8 mars 2016 à 8 h 54 - Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. À cette occasion, nous vous expliquons pourquoi, pendant longtemps, les noms d’ouragan étaient exclusivement féminins, mais aussi comment le féminisme a fait changer cette tradition dans les années 70.

    Dès le début du XXe siècle, on a commencé à baptiser les phénomènes météorologiques. C’est le météorologue australien Clement Lindley Wragge qui a, le premier, nommé les cyclones après des personnes. Il choisissait à l’époque des noms issus de la mythologie polynésienne ou des noms de politiciens.

    Attribuer ces noms permettait alors une meilleure communication avec le public et entre les experts eux-mêmes.

    Par la suite, pendant la seconde guerre mondiale, ce sont les militaires américains qui ont pris l’habitude d’appeler les tempêtes selon les prénoms de leurs femmes. À partir de 1950, le bureau météorologique américain a commencé à nommer systématiquement les cyclones selon l’alphabet phonétique, puis dès 1953 selon des prénoms féminins, soit disant pour refléter la croyance populaire que les humeurs des femmes sont aussi imprévisibles que les ouragans.

    Il faudra attendre 1979 pour les mouvements féministes, mécontents de cette association négative, obtiennent gain de cause et une alternance dans le genre des prénoms attribués aux tempêtes.

    Aujourd’hui, l’Atlantique Nord utilise 6 listes annuelles réutilisées tous les six ans. Elles ont été définies par le Centre nationale des Ouragans (National Hurricane Center) de Miami, en Floride et comprennent chacune 21 prénoms, le premier commençant par la première lettre de l’alphabet, et ainsi de suite. Seules Q, U, X, Y et Z ont été exclues à cause du manque de prénoms commençant par ces lettres.

    Par ailleurs, les noms des ouragans les plus fatals ne sont pas réutilisés. Il n’y aura donc pas un deuxième système appelé Katrina.

    Les cyclones féminins sont les plus meurtriers

    Mais ce changement a donné place à l'interprétations des statistiques. Des chercheurs en sciences de la communication et en statistiques on publié en juin 2014, dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), une étude démontrant que les cyclones du genre féminin sont les plus meurtriers.

    Loin d'être une blague, l'article s'appuie sur les données de 94 cyclones tropicaux ayant frappé les États-Unis entre 1950 et 2012, en excluant cependant Katrina (2005) et Audrey (1957) tant leur caractère hors norme auraient pu altérer les résultats.

    Selon l'étude, le bilan humain serait plus lourd lorsque l'Ouragan porte un nom de femme. «Un ouragan avec un nom à consonance masculine cause en moyenne 15,15 morts tandis qu'un ouragan avec un nom féminin tue environ 41,84 personnes», peut-on lire dans l'article.

    Selon l'auteur, ce constat s'expliquera par le report des préjugés de genre. Ainsi, une tempête appelée Victoria ferait moins peur qu'une tempête appelée Victor, et donc la perception du risque (et de sa prévention) en serait différente. 

    Conclusion ? Selon l'auteur, il faudrait « inventer un nouveau système d'appellation pour réduire l'influence des préjugés sur l'évaluation des ouragans et permettre une amélioration de la préparation».

    SOURCES : Le Monde | La Presse | The Huffington Post | Le Nouvel Obs

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