Quand la météo hivernale nous joue des tours

Prévoir la météo en hiver n’est pas toujours aussi simple que l’on pourrait le croire. Dans certains cas exceptionnels, les 15 cm de neige prévus se transforment en 5 cm reçus en raison d’un phénomène local ou d’une divergence des modèles météo reconnus. À l’opposée, il arrive également que les 5 cm se traduisent finalement par un 15 cm.

« Généralement, le processus de prévisions météo ne se trompe pas. Il s’agit d’une science statistique précise. Les ordinateurs qui calculent les données en provenance des stations météo sont parmi les plus puissants », spécifie Patrick de Bellefeuille, présentateur à MétéoMédia. 

Les stations météo sont installées dans les régions les plus populeuses du territoire. Les prévisions sont donc le résultat d’interprétation mathématique. « Dans certains cas, l’ordinateur aura surévalué le couvert de glace au-dessus des Grands Lacs, et la dépression se chargera d’humidité. Résultat, les précipitations seront plus imposantes que prévues », ajoute M. de Bellefeuille. 

Il est donc possible que dans certains cas, l’impact du vent ou d’une variation de température, de l’humidité causée par un cours d’eau, viennent changer le résultat final sur le terrain. 

Les météorologues de MétéoMédia se réfèrent généralement à quatre modèles météo pour faire les prévisions, soit le Canadien, deux modèles américains et un Européen.

Dans le meilleur des cas, les quatre sont unanimes sur la quantité de neige prévue et la chronologie d’une tempête. « Si au moins trois modèles s’entendent sur les prochaines douze heures, on peut alors parler d’une fiabilité de presque 100 % », commente le présentateur.

En contrepartie, trois modèles peuvent prévoir 15 cm, tandis qu’un seul prévoit 5 cm. « Donc, si on prend en compte les trois modèles qui sont unanimes, mais que c’est le troisième qui avait raison, on s’est fait jouer un tour! », conclut Patrick de Bellefeuille. 

Le système peut aussi être 100 km au sud ou nord de sa trajectoire initiale, ce qui influence les quantités, mais aussi la forme des précipitations.  

« Souvent en météo, l'effet papillon peut prendre tout son sens! Un mini changement de la force des vents, ou de la direction du courant-jet peut faire varier la trajectoire du système! », ajoute Marie-Josée Grégoire, météorologue à MétéoMédia.