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Des routes dans un état (vraiment) pitoyable. Exemple ici.


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mardi 17 avril 2018 à 9 h 57 - Chaque printemps, les autorités tentent de boucher des millions de nids-de-poule sur les routes du Québec. Dans certains cas, le colmatage ne sert plus à rien puisque la chaussée n’est plus récupérable. Notre équipe a trouvé un exemple éloquent sur la rive sud de Montréal, dans le secteur de Varennes.


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Ce fameux secteur (chemin Jean-Paul Choquet et Montée du Lac), signalé à MétéoMédia par des internautes, est situé près de la Montée Picardie, près de l’autoroute 30. Les autorités ont systématiquement colmaté les nids-de-poule au cours des dernières années, mais l’état de la chaussée est toujours d’une piètre qualité (comme on peut le voir sur les photos).

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L’exemple de Varennes n’est pas unique au Québec et il ne surprend pas Annie Gauthier, porte-parole à CAA-Québec.

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« Malheureusement, il y en a beaucoup trop. C’est la problématique dans les plus petites villes et les régions à l’extérieur de Montréal, car il y a moins de contribuables, mais elles doivent couvrir de longs kilomètres de routes », dit-elle.

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Cet écart entre le « manque de contribuables » qui habitent un secteur et les besoins d’entretien d’une route est donc à l’origine de son sous-financement.

Garde partagée entre Québec et les municipalités

Le financement des travaux pour entretenir et réparer les routes du Québec est une responsabilité partagée entre le gouvernement provincial et les municipalités.

Le ministère des Transports du Québec gère environ 31 000 km d’autoroutes, des routes nationales, régionales ou collectrices. Sauf qu’une grande partie des rues et des routes de campagne sont sous la responsabilité des municipalités.

Dans certains cas, le sous-financement provient du gouvernement, tandis que dans d’autres, c’est votre ville ou municipalité qui est en cause.

En 2017, CAA-Québec a reçu près de 10 000 signalements identifiant les pires routes de la province. Pour les 10 pires routes, le gouvernement a prévu 4 M$, alors qu’une seule aurait eu besoin d’un investissement de 20 M$.

EN VIDÉO : QUOI FAIRE AVEC LES NIDS-DE-POULE:



La brutalité du dégel

Les conditions météo extrêmes sur le Québec causent évidemment une accélération de la dégradation des routes sous-financées. Transport Québec estime que les routes perdent 40 % de leur capacité lors de la période de dégel.

La majorité des dommages causés à la chaussée (de 55 % à 70 %) ont lieu durant le dégel. Cette période de dégel dure en moyenne de 147 à 218 jours au Québec, ce qui est légèrement plus élevé qu’en Ontario (100 à 200 jours).

L’apport financier de la population -donc des contribuables potentiels- est cependant plus élevé en Ontario (13,2 millions d’habitants contre 7,9 millions d’habitants au Québec, en 2011).

Dommages : les recours, un jeu de patience

Si votre véhicule est endommagé par un nid-de-poule, il est possible de poursuivre les instances gouvernementales pour obtenir un dédommagement, mais vous devrez être patients.

Le fardeau de la preuve repose toujours sur l’automobiliste. Il doit prouver que les autorités (provinciales ou municipales) étaient informées des dégâts causés à la chaussée avant l’impact et qu’elles n’avaient pas pris les moyens pour corriger la situation.

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D’autres part, selon CAA-Québec, dans le cas d’une municipalité ou d’une ville, un avis écrit énonçant l’intention de réclamer doit être envoyé par courrier recommandé au greffier de la municipalité ou de la ville sur le territoire sur lequel le nid-de-poule est situé, et ce, dans les 15 jours suivant l’accident.

Concernant ? le ministère des Transports du Québec, étant donné que les réclamations auprès de ce ministère relèvent du droit civil, le délai est de trois ans.

Les preuves admissibles sont notamment des dépositions de témoins (autres automobilistes, résidents ou commerçants de l’artère) pouvant attester la présence du nid-de-poule, le signalement déjà effectué, l’absence de signalisation, des photographies du nid-de-poule et des lieux environnants, les dimensions du nid-de-poule (profondeur et largeur) ou l’évaluation des réparations à faire sur le véhicule par un atelier reconnu comme un garage recommandé.

Sources : Transports Québec | CAA-Québec


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