Prévisions météo : les attentes très élevées du public et des décideurs
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Mercredi 20 août 2014 à 13 h 12 - Les attentes du public et des décideurs envers les prévisions météo figurent parmi les sujets abordés lors de la Conférence scientifique publique mondiale sur la météorologie, qui réunit quelque 1000 météorologues à Montréal jusqu’à jeudi.
Les instruments météo actuels tels que les stations météo, les satellites, les radars et les modèles météo permettent aux météorologues de prévoir le temps qu’il fera.
Les observations permettent d’analyser l’atmosphère, mais plusieurs autres facteurs terrestres (montagne, cours d’eau, vallée, etc.) influent sur le résultat dans certaines régions. Ceci fait en sorte que la trajectoire finale d’un système sera fiable à 100 % quelques heures avant l’événement.
« On peut donner l’exemple du typhon Haiyan, qui a frappé les Philippines l’année dernière. Le typhon de catégorie 5 arrivait sur les côtes. Les villages et villes qui ont décidé d’évacuer plus tôt ont eu moins de pertes de vie, tandis que les autorités qui ont attendu de savoir précisément là où la tempête allait frapper avant d’agir ont eu plus de pertes de vie », illustre Patrick de Bellefeuille de MétéoMédia.
Dans un article publié dans Le Devoir, mardi, le chercheur du Centre national de la recherche scientifique de France, Sébastien Norbert, a déclaré qu’il est « impossible » à l’heure actuelle d’obtenir des prévisions parfaites de 7 à 14 jours d’avance.
De plus en plus précises à long terme
Les prévisions à long terme ne sont pas parfaites, mais elles s’améliorent. Les avancements technologiques et le travail des météorologues continueront d’augmenter la précision au cours des prochaines années.
«Grâce à d'importants investissements dans la recherche et les observations, les prévisions d'aujourd'hui à cinq jours sont maintenant aussi fiables que les prévisions à deux jours d'il y a 20 ans», a déclaré Michel Jarraud, Secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
L’OMM cite en exemple les « prévisions d’ensemble » produites par les centres de prévisions numériques de temps à travers le monde. Ces prévisions sont le résultat de plus de 50 simulations pour des événements tels que la trajectoire potentielle d'une tempête.
Cette approche a permis de mieux prévoir la trajectoire très atypique de l’ouragan Sandy, en octobre 2012, qui a dévasté certaines parties des Caraïbes et de l'est des États-Unis.
La précision des prévisions météo s'améliore en raison des technologies et des nouvelles méthodes d'analyses des données. (Photo : Ouragan Sandy, 2012/NASA)
