Première Guerre mondiale : une guerre de tranchées
La rédaction
Jeudi 21 août 2014 à 10 h 42 - Voilà déjà 100 ans que celle qu’on a appelée « La Grande Guerre » débutait. Ce conflit est reconnu pour avoir été une guerre défensive, grâce à un vaste réseau de tranchées d’environ un mètre de profondeur que les combattants ont creusées pour se protéger des ennemis.
Ils vont s’y réfugier et avancer en rampant, afin de ne pas perdre le terrain gagné. Ils sont loin de s’imaginer que ce sera leur logis pendant plus de quatre longues années de guerre. Plus ou moins à l’abri des tirs ennemis, ils vont subir quotidiennement les aléas de dame Nature. Et elle ne fut pas douce !
Imaginez leurs conditions, alors que la météo n’est pas de leur bord ... pluie, neige, gel, froid, durant des jours et des jours, transformant les tranchées en marre de boue ou en glace, rendant pénible le quotidien de milliers d’hommes. L’hiver, durant la nuit, la température descendait sous zéro, les vêtements, les bottes se transformaient en glaçons.
La plupart du temps, ils passaient un mois sans se déshabiller ni se déchausser ! Impossible de se laver, sinon que s’éclabousser dans une rivière contaminée. Les rats, les mouches, les poux deviennent rapidement un supplice permanent. Les maladies, les épidémies commencent à se répandre.
Un nouveau mal apparaît, le pied de tranchées, provoqué par une exposition prolongée des pieds dans la boue. Ils commencent par enfler, des abcès apparaissent, puis des plaies ouvertes.
Sans opportunité de changer de chaussettes et de chaussures, sans possibilité de soins immédiats, la gangrène s’installe et c’est l’amputation. Pas étonnant que dans les courriers adressés à leur famille, les soldats réclament si souvent des chaussettes.
À la fin de la guerre, 40 200 km de tranchées auront été creusés, soit l’équivalent de la circonférence de la Terre.
Collaboration spéciale à la rédaction de Patrick de Bellefeuille, présentateur, et Annie Sauvesty, rédactrice-réviseure.