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Et si la chaleur boudait le reste de l’été…Est-ce possible un été sans chaleur? Notre équipe a fouillé dans nos archives afin de faire des liens avec l’été actuel.
ANALYSE MÉTÉO

Possible un été sans chaleur? Réponse ici.


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mercredi 28 juin 2017 à 8 h 53 - Plusieurs d’entre vous sont restés sur leur faim avec le départ de la saison estivale cette année. Le temps frais et la pluie ont systématiquement freiné les séquences de beau temps. Est-ce possible un été sans chaleur? Notre équipe a fouillé dans nos archives avec l’expert et présentateur Réjean Ouimet afin de faire des liens avec l’été actuel.


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D’abord, première question, un départ mitigé peut-il donner le ton à un été moche ? La réponse est oui dans trois cas. En 2008, les conditions estivales tardent à s’installer et la tendance s’est poursuivie durant l’été. Deux fois moins de jours de 30 ˚C à Montréal, 46 jours de pluie (moyenne de 38 jours), et on a enregistré 51 jours avec des températures sous les normales. Les vacances de la construction avaient été les pires des dix dernières années.

L’été de 2000 a également mal commencé le nouveau millénaire. Malgré un peu de chaleur à la mi-juin, le patron de fraicheur et les systèmes dépressionnaires ont jeté une douche froide sur les vacanciers. On a enregistré des températures de 1 ˚C sous la moyenne, avec seulement deux journées de 30 ˚C et 46 jours de pluie.

Le champion des étés ratés du début à la fin est celui de 1992. Le grand responsable était à l’époque le volcan Pinatubo, dont l’éruption qui avait eu lieu aux Philippines en 1991, avait injecté une masse de cendres imposante dans l’atmosphère. Une quantité si imposante qu’un voile s’était formé entre le soleil et la surface terrestre.

Résultat, on a enregistré un été 2 ˚C sous la moyenne et les températures n’ont jamais atteint la barre des 30 ˚C une seule fois! La situation était encore plus pénible à Québec. Un été épouvantable dans la Vieille Capitale : 48 jours de pluie durant l’été, 1,6 ˚C sous les normales durant trois mois.

Possible de renverser une tendance

Deuxième question : est-ce possible de sauver un été ? Oui. Il est possible de connaître un début d’été moyen et rattraper le temps perdu par la suite. Un cas relativement récent est celui de l’été 2002. Les conditions estivales ne s’étaient pas installées avant le 18 juin. Par la suite, la chaleur a réussi à dominer le patron météo et on a enregistré des températures 2 ˚C au-dessus de la normale durant l’été, avec 61 belles journées, dont 17 jours de 30 ˚C. Donc, cette année, le fait que l’installation est plus difficile ne signifie pas que l’été ne peut pas reprendre sa vigueur plus tard.

D’un autre côté, il est pratiquement impossible dans le contexte actuel de connaître un été semblable à 2016 (100 jours où les conditions ont été très estivales).

Depuis 1995, le sud de la province a connu six beaux étés après des départs hâtifs contre deux moches dans les mêmes circonstances. Lorsque les étés se sont installés plus tard, on a connu cinq beaux étés contre trois moins intéressants. Ce n’est donc pas un automatisme. Comme bien des choses en météo d’ailleurs !

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