Le sol extrêmement fragile au Québec. Voyez pourquoi.
Mercredi 26 avril 2017 à 11 h 23 - Si au printemps, on s’inquiète particulièrement des crues saisonnières et des inondations en raison de la fonte des neiges, ce ne sont pas les seuls risques liés à la saison. Les glissements de terrain présentent un danger bien réel et depuis quelques semaines, les cas s'additionnent.
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Depuis le début du mois d’avril, ce sont plus d'une trentaine de glissements de terrain qui se sont produits en Mauricie et dans le Centre-du-Québec. Les cas se multiplient depuis quelques semaines, le plus récent en date étant l’affaissement de la chaussée de la rue Queen à Rawdon.
Il faut dire qu’avril n’aura pas été de tout repos. Certains secteurs ont reçu près du double des quantités de précipitations moyennes pour le mois. Montréal remporte la palme avec 145 mm reçus contre une moyenne mensuelle de 68 mm.
Ces importantes quantités de pluie qui dépassent les normales partout dans la province, jumelées à la fonte de la neige en raison du réchauffement graduel, auront contribué à saturer le sol en eau.
On estime en général qu’au printemps, jusqu’à 50 mm de pluie peuvent tomber durant un même mois sans avoir d’impact critique sur la capacité du sol et des rivières à les absorber, si bien sûr cette même quantité ne tombe pas toute la même journée. Dès que cette « limite » est dépassée, les risques d’inondation augmentent et indirectement, ceux qu’un glissement de terrain se produise.
Entre pluie abondante et crue printanière, les sols sont rudement mis à l’épreuve. Selon leur composition, il arrive que l’infiltration d’eau due à une trop grande saturation devienne l’élément déclencheur d’un affaissement, particulièrement si le sol est déjà instable.
Selon Ressources naturelles du Canada, les glissements de terrain sont responsables de jusqu’à 400 millions de dollars en dommages annuellement à travers le pays. Au Québec, on parle annuellement d’entre 150 et 200 glissements de terrain, des occurrences qui se produisent principalement dans les régions agricoles.
Sources : TVA | Radio-Canada | RNCan
