Mousson pendant l'exil : la catastrophe oubliée

Vendredi 22 septembre 2017 à 17 h 48 - Les malheurs s’abattent sur les Rohingyas, ce peuple persécuté en Birmanie. Plus de 400 000 d’entre eux ont tout quitté pour s’enfuir au Bangladesh depuis la fin du mois d’août. Mais depuis, la mousson s’est invitée dans les camps de réfugiés.

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La moitié de ces 429 000 réfugiés s’est établi dans des endroits qui n’ont de campements que le nom.

Dimanche dernier, des centaines de Rohingyas se sont massés dimanche dernier, dans la ville de Cox’s Bazar, près de la frontière entre le Bangladesh et de la Birmanie. Les femmes, souvent avec un nourrisson dans les bras, attendaient depuis plusieurs jours dans l’espoir d’obtenir de la nourriture, de toiles sous lesquelles s’abriter, et des vêtements de la part des Bangladais. Pour ajouter à la misère d’une migration forcée, cette scène se déroulait sous une pluie torrentielle : c’est la saison de la mousson dans cette région du monde.

L’eau est parfois montée jusqu’aux genoux dans les zones où se sont regroupés les Rohingyas. Leurs conditions de vie déjà misérables sont devenues intenables, d’autant plus que l’aide humanitaire tarde à venir. Les autorités du Bangladesh craignent que la mousson et l’arrivée de la saison des cyclones balaient ces campements de fortune.

Les Rohingyas subissent une purification ethnique en Birmanie, d’après les mots des Nations Unies. Les violences et les meurtres contre ce peuple de confession musulmane se sont multipliés ces dernières semaines dans les secteurs où ils vivent.

Sources : Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés | The Telegraph