Plus de décès en hiver au Québec
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Jeudi 27 juillet 2017 à 12 h 36 - On dit souvent que l’hiver est plus difficile à supporter pour certains Québécois. Cette croyance est vraie. Une étude de l’Institut de la statistique du Québec confirme que le nombre de décès est plus élevé en hiver.
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Dans son bulletin sociodémographique publié en mai dernier, l’organisme gouvernemental souligne qu’il y a davantage de décès notamment de personnes âgées pendant les mois d’hiver (de 2003 à février 2017).
Étant donné que les aînés représentent une plus forte proportion démographique au Québec, on assiste à un phénomène de surmortalité hivernale. Quant aux jeunes, c’est l’été qui s’avère être plus mortel en raison des accidents de la route ou des noyades.
Froid, virus et décès : un lien logique
Les résultats de cette étude ne sont pas étonnants puisque les impacts du froid sur le corps humain sont réels. Par exemple, selon l’Institut de la santé du Québec, l’inhalation d’air froid refroidit la muqueuse des voies respiratoires et ce refroidissement diminuerait l’efficacité de l’organisme à lutter contre certaines infections broncho-pulmonaires.
Les risques d’engelures sont également plus critiques chez les patients plus vulnérables comme les enfants et les personnes âgées. Le froid n’est cependant pas le seul sur la liste des causes de décès hivernal.
Selon le rapport, les trois hivers les plus mortels, soit ceux de 2004-2005, 2012-2013 et 2014-2015, sont directement associés à des saisons grippales intenses en raison de la propagation d’un type de virus (H3N2) particulièrement agressif.
Or, on sait que le froid ne donne pas la grippe, mais il favorise la propagation des virus. La plupart des virus sont sensibles à la température et à l’humidité. Exposés à la chaleur, ces organismes meurent. En hiver, leur durée de vie augmente lorsque la température baisse et que le soleil se cache. C’est pourquoi ils circulent davantage pendant la saison froide.
L’hiver rendrait plus résistant
Un autre aspect intéressant du rapport est l’impact de l’hiver sur le taux de mortalité lors de la saison suivante. On a observé une évolution irrégulière au cours des six dernières années. C’est-à-dire que le taux de mortalité lors des printemps suivants des hivers très mortels ont été plus bas.
On expliquerait ce phénomène par le fait que les « survivants aux épisodes de surmortalité seraient plus robustes, donc moins susceptibles de décéder ensuite à court terme », peut-on lire. Il s’agirait de l’« effet de moisson ».
Source : Institut de la statistique du Québec
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