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Les mollusques japonais colonisent l'Amérique


Jeudi 20 septembre 2018 à 14 h 50 - Les déchets plastiques qui dérivent dans les océans contribuent à introduire de nouvelles espèces exotiques envahissantes. Voici un exemple édifiant.


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C’est ce que des chercheurs ont découvert en analysant les gros débris entraînés dans l’océan à la suite du tremblement de terre et du tsunami survenus au Japon en 2011. Sept ans plus tard, ces déchets ont atteint la côte ouest-américaine, couverts de mollusques, crustacés et autres petites espèces marines propres aux eaux japonaises.

On savait déjà que les navires contribuaient à introduire de nouvelles espèces exotiques, comme pour la crevette rouge sang dans le fleuve Saint-Laurent ou le crabe vert dans les eaux des îles de la Madeleine. Mais ce que l’on ignorait, c’est que ces organismes sont capables de survivre plus de six ans sur du plastique ou de la styromousse. Ils ont utilisé nos déchets comme un nouvel habitat ! Le plus surprenant, c’est que ces êtres vivants se reproduisent au cours du voyage et arrivent en grande population sur les côtes étrangères.

Cependant, cette découverte soulève une autre problématique : si le plastique résistant existe depuis les années 20, est-ce que plusieurs espèces exotiques envahissantes ont atteint de nouvelles destinations incognito depuis tout ce temps ?

Un problème pour les écosystèmes et la santé humaine

La réponse reste encore inconnue. Quoi qu’il en soit, l’arrivée de ces voyageurs indésirables peut causer de graves problèmes à nos écosystèmes. En effet, leur présence peut concurrencer les espèces indigènes et mener jusqu’à l’extinction de ces dernières. Par exemple, lorsqu’on a introduit la crevette rouge sang dans le lac Michigan pour aider à la prolifération du saumon, une compétition pour l’accès au zooplancton s’est amorcée avec les espèces indigènes et a plutôt décimé le saumon de son habitat naturel par manque de nourriture. Résultat : la population des prédateurs du saumon, comme l’aigle, a considérablement été réduite dans la région. L’introduction d’espèces exotiques envahissantes implique donc une perte de la biodiversité indigène.

Certaines de ces espèces peuvent également présenter un danger pour la vie humaine, soit via la transmission de nouvelles maladies, soit en dégradant notre environnement. C’est le cas du crabe chinois à mitaine présent dans le golfe du Saint-Laurent et les Grands Lacs. Il creuse des tunnels dans les rives, ce qui accentue l’érosion des côtes et du même fait, le risque de glissements de terrain. Il est également porteur d’un ver parasitaire, transmissible à l’humain et aux animaux.

Les scientifiques surveillent donc attentivement la migration des espèces exotiques envahissantes via les déchets plastiques parce qu’en plus de présenter les risques énoncés ci-dessus, leur destination finale est très difficile à prédire.

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