Les cerfs-volants : observateurs de la guerre
La rédaction
Mardi 12 août 2014 à 15 h 59 - Le 28 juillet 1914, la Première Guerre mondiale éclate. Dès lors, la France se prépare et ressort ses cerfs-volants déjà utilisés lors de la guerre de 1870. Perfectionnés au début du siècle, ces appareils munis d’une nacelle et reliés au sol par des câbles deviennent une arme qui permet de surveiller les mouvements de l’ennemi.
MétéoMédia présente cette série exclusive en ondes jusqu’au 31 août, tous les jours, à la 25e minute de l’heure, ainsi que sur notre site Web
Dans la nacelle, l’observateur dispose d’un appareil photo, de jumelles, de cartes et d’un téléphone.
Il se tient prêt. Les conditions atmosphériques sont favorables, le vent souffle ... au signal, l’officier au sol actionne le frein et le train de cerfs-volants monte le long d’un câble. La nacelle parvient à 300 mètres d’altitude, elle s’arrête, se stabilise. L’observateur décrit le panorama qu’il découvre.
Il survole les lignes de front, les tranchées, demeurant immobile, stable et insolite dans le ciel. Le vent faiblit : il faut descendre le train de cerfs-volants.
L’hiver 1915 est particulièrement rigoureux, ce qui rend les ascensions difficiles. Les conditions atmosphériques sont presque constamment défavorables, les pluies sont incessantes, la brume est présente, les vents sont violents et irréguliers, les cerfs-volants ne peuvent monter. Lorsqu’ils y parviennent, les nacelles se retrouvent dans d’épais nuages, désorientés et lorsqu’ils tentent de descendre, se voient devenir la cible des mitrailleuses.
Ces fragiles engins s’avèrent rapidement beaucoup plus vulnérables que ne l’avaient prévu les états-majors et sont victimes de nombreux et graves incidents. Il devient impossible de poursuivre les observations. Les cerfs-volants seront remis en cause alors que l’aviation, nouvelle technologie émergente, prendra le relais.