Les catastrophes naturelles scrutées à Montréal
La rédaction
Jeudi 9 mars 2017 à 20 h 53 - La Cinquième Plateforme régionale sur la Réduction des risques de catastrophes des Amériques (PR17) s'est terminée jeudi à Montréal. Mille délégués provenant de 50 pays et territoires du continent américain y ont participé depuis mardi dans le but de mieux prévenir les futures humeurs destructrices de la nature.
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L’idée principale de ce rendez-vous était d’identifier des solutions afin de réduire le plus possible les pertes de vies humaines et les dommages matériels lorsque surviennent des catastrophes naturelles dans la foulée des feux de forêt qui ont frappé le Canada, les États-Unis et le Chili, et des catastrophes à grande échelle comme l’ouragan Matthew, qui a semé la destruction dans les Caraïbes et aux États-Unis, ou encore, des crises du verglas, comme celle qui a sévèrement touché le Nouveau-Brunswick en janvier dernier.
L’Organisation des Nations unies estime que les catastrophes naturelles seront de plus en plus nombreuses au cours des prochaines années en raison des changements climatiques, d’où l’urgence d’agir et de répondre aux exigences du Cadre de Sendai.
Ce qui est ressorti des discussions est notamment que chaque pays vit des réalités bien différentes. Par exemple, l’Équateur et le Canada n’ont pas les mêmes enjeux climatiques. Mais le fait d’échanger sur leurs expériences permet de partager les outils mis en place pour faire face aux désastres.
La Ville de Montréal est présente à ce rendez-vous panaméricain. Elle fait partie des 100 villes résilientes dans le monde. Ce qui signifie qu’elle s’engage à tout mettre en place pour réduire les risques de catastrophes. Les dirigeants de la métropole ont pu témoigner de ce que la Ville utilise pour faire face aux diverses situations. Son plus grand défi est de rejoindre la population et de la sensibiliser à l’importance, par exemple, d’avoir une trousse 72 heures à la maison. « Il y a un défi d’éducation avant l’événement. On utilise les médias sociaux aussi, les lignes 311 et 211. On doit utiliser tous les outils possibles pour permettre aux gens d’être bien préparés », explique Louise Bradette, directrice de la Sécurité civile et de la résilience à la Ville de Montréal.
La @MTL_Ville @aniesamson offre conseils aux villes pour devenir résilientes. Mtl a été 1ère métropole reconnue #MM #SendaiAmeriques pic.twitter.com/yGv7uCkC3y
— Mireille Roberge (@MRoberge_MM) 8 mars 2017
La vulnérabilité des peuples autochtones a aussi été au cœur des discussions. Souvent, ils ont des habitations précaires, moins solides et sont plus susceptibles d’être durement touchés s’il survient une catastrophe. De plus, ils sont souvent éloignés des grands centres, ce qui a un impact sur la rapidité d’intervention.
La Croix-Rouge a soulevé l’importance des bénévoles lorsque surviennent des catastrophes naturelles et a manifesté son inquiétude face à une augmentation possible des interventions au cours des prochaines années et du manque possible de bénévoles. « On sait que ce qui marchait et qui était suffisant il y a dix ou quinze ans, ne le sera pas dans dix, quinze ou vingt ans. Les feux qu’on a eus l’été en Alberta le montrent très bien. Quand, à deux heures d’avis, une population de 100 000 personnes doit évacuer leur domicile, ça prend une mobilisation rapide de gens déjà formés », raconte Jean-Pierre Taschereau, directeur des opérations d’urgence au sein de la Croix- Rouge canadienne.
L'heure est au bilan pour @unisdr "C'est un résultat historique, un plan d'action a été adopté à Mtl"- Robert Glasser. #MM #SendaiAmeriques pic.twitter.com/26sxoSU0EX
— Mireille Roberge (@MRoberge_MM) 9 mars 2017
#Disasters like #FortMcMurray #wildfire test #Canada #business #resilience. Answer: @ariseinitiative https://t.co/PtSpXiAwcO #SendaiAmericas pic.twitter.com/M4n1plwrog
— UNISDR (@unisdr) 9 mars 2017
Les changements climatiques et le développement durable ont été au cœur des discussions. « Que ce soit la prévision d’une inondation ou du temps violent ou du verglas, c’est très important d’avoir des informations de grande qualité pour permettre aux Canadiens de prendre des décisions éclairées et on en fait notre priorité », explique Jennifer Collette, directrice par intérimaire des politiques et des partenariats au Service météorologique du Canada.
L’hôte de cet événement était Sécurité publique Canada. Comme il s’agissait d’un sommet panaméricain, d’autres réunions semblables ont aussi lieu sur d’autres continents.
La « Déclaration de Montréal », qui renforce « l'engagement de haut niveau des ministres et hauts fonctionnaires des Amériques », selon Sécurité publique Canada, a été adoptée lors de la conclusion de la PR17. Ce plan d'action, ainsi que les idées et les résultats obtenus seront présentés en mai prochain à Cancún au Mexique dans le cadre de la Plateforme mondiale.
Ravi d'avoir rencontré Baillie à #SendaiAmeriques
— Pascal SIM 沈帕斯卡尔 (@Pascal_Sim) 9 mars 2017
Les chiens de sauvetage font partie des stratégies de réduction de risques de catastrophes pic.twitter.com/ekrY0LKApj
Source : Sécurité publique Canada