Les Caraïbes subissent les contrecoups de la bombe météo
Lundi 5 mars 2018 à 17 h 19 - Après le nord-est des États-Unis, les Caraïbes. La tempête qui a frappé la côte est en fin de semaine dernière s’est déplacée dans l’Atlantique. Et elle a déjà des impacts.
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Mise à jour lundi : Le système amène des vagues importantes sur les côtes de plusieurs régions. Des vagues de neuf mètres se sont abattues sur les rivages de Porto Rico lundi.
Des dizaines de personnes ont été évacuées. Les autorités ont fermé de nombreux établissements scolaires, affectant plus de 6000 écoliers. Lundi toujours, la houle a perturbé la circulation et les liaisons maritimes dans plusieurs secteurs de la Martinique.
Un bulletin d’alerte météo spécial a été émis pour la Guadeloupe, Antigua, Barbuda et les îles Vierges britanniques.
Ce même système était une bombe météo quand il a touché les États-Unis en fin de semaine dernière. La dépression a balayé la côte est du Maryland au Maine. Au moins neuf personnes ont perdu la vie. Au plus fort de la tempête, deux millions de foyers étaient privés d’électricité.
Sources : The New York Times | Martinique 1ère | ZIZ | RCI | Globalnews
Mise à jour dimanche : Les restes de la tempête, qui était aussi une bombe météo, ont persisté dimanche avec des avis d’inondation et de vent violent encore en vigueur l’après-midi. Le système aura apporté des vents dépassant les 150 km/h et a déplacé de l’eau de mer jusque dans les rues de Boston et de plusieurs villes côtières avoisinantes. 46 cm de neige sont tombés sur des régions de l’État de New York, et une ville du Massachusetts aurait reçu plus de 150 mm de pluie selon le service américain de météorologie.
Les impressionnantes images de la tempête dans la vidéo ci-dessous :
Mise à jour samedi matin : Au moins six morts. C’est le premier bilan de la tempête qui touchait le nord-est des États-Unis en fin de semaine, selon le Washington Post. Les victimes ont perdu la vie en Virginie, dans le Maryland, l’État de New York, le Rhode Island et dans le Connecticut. Plusieurs personnes auraient été tuées à cause de chutes d’arbres ou de branches causées par les vents violents qui balayaient ces secteurs du pays. Des rafales de parfois 150 km/h ont été enregistrées dans le Massachusetts :
Ces mêmes vents étaient encore présents samedi :
Cette bombe météo a également entraîné beaucoup de perturbations. À Washington, les services administratifs fédéraux ont été fermés vendredi. Plus de 3000 vols au départ ou à l’arrivée des aéroports de la côte est des États-Unis ont été annulés. Et une majorité des trains de la compagnie Amtrak ont été supprimés dans le nord-est des États-Unis. En tout, près de deux millions de personnes ont été privées d’électricité, vendredi.
Le mois de mars rugit comme un lion au milieu de l'Atlantique et jusqu'à la Nouvelle-Angleterre vendredi et samedi, à l'arrivée d'une tempête féroce : un mélange de vents hurlants - jusqu'à 160 km/h dans l'océan, soit l'équivalent de vents développés par un ouragan de catégorie 2 ! -, de pluies diluviennes, de fortes chutes de neige et de très grandes vagues attisées, en plus, par la pleine lune.
Des avertissements de vents violents sont en vigueur du nord de la Géorgie au sud du Maine, soit un bandeau long de 1 500 kilomètres. Le champ d'action de ces vents du nord-est est plus large que ce que peut atteindre un ouragan de catégorie 1, avec des vents sensiblement aussi puissants - plus de 100 km/h. Les aéroports de Chicago à Boston s'attendent à connaître des retards majeurs.
Dans le sud et l'est de la péninsule gaspésienne ainsi qu'au Nouveau-Brunswick, les vents certes moins forts que plus au sud auront la capacité de créer des mouvements de glace.
Le pire des vents et des inondations côtières semble se concentrer du Massachusetts au sud du Maine. Plus de 30 cm de neige lourde sont prévus dans les États de New York et de la Pennsylvanie d'ici samedi. Le poids de cette future neige sur les lignes électriques et les branches d'arbres pourrait mener à des pannes d'électricité étendues. Les autorités encouragent les résidents à éviter autant que possible les déplacements.
Le système à l'origine de ce tableau provient du golfe du Mexique. Après avoir livré près de 20 cm dans le sud de l'Ontario dès jeudi, il se nourrira de l'eau relativement chaude de l'océan pour se régénérer très rapidement. Il entrera même dans la définition d'une bombe météo, c'est-à-dire une perte de pression d'au moins 24 millibars en 24 heures et moins.
La fin de l'hiver ouvre la porte à ce type de tempête. Comme lors de la transition entre l'automne et l'hiver, les masses d'air froid et chaud offrent des contrastes forts, qui engendrent ce type d'intensification.
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