Le sommeil : une affaire de gènes
Mardi 31 octobre 2017 à 10 h 45 - Qu'on soit oiseau de nuit ou lève-tôt, ou encore insomniaque ou non, le sommeil occupe et préoccupe. Encore plus au moment du changement d'heure. Mais d'après un professeur québécois, le sommeil est une affaire de chimie et... de gènes.
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Normand Voyer, professeur titulaire de chimie organique à l'Université Laval, a analysé chimiquement le sommeil. Il explique que la durée et la qualité du sommeil sont régies par des substances chimiques qui agissent sur notre cerveau. Notamment par la mélatonine. Cette hormone du sommeil est produite par notre corps quand la lumière diminue.
Elle contrôle notre cycle d’endormissement et d’éveil. Ce qui est bien fait c'est que quand la lumière diminue, l'hormone libère davantage de mélatonine jusqu'à minuit ce qui facilite l'endormissement. Quand vient le matin, l'hormone produit moins et notre corps se réveille naturellement. C'est pourquoi les horaires décalés peuvent être éprouvants pour certains.
Grâce à ses recherches, le professeur Voyer a découvert que nos besoins en sommeil sont aussi génétiques. Inutile donc de lutter contre votre nature, si vous êtes un gros dormeur, vous le resterez. Si vous êtes un petit dormeur, vous le resterez aussi. Ce qui explique aussi que certaines personnes sont plus aou moins sensibles aux horaires décalés.
Bien sûr, le professeur reconnaît que l'on peut s'aider de café ou de vitamines pour lutter contre sa nature mais cela ne changera pas notre horloge biologique profonde.
Normand Voyer déconseille les médicaments à base de mélatonine ou les somnifères car ils risquent à terme de perturber notre rythme interne. Il rappelle l'impact des écrans sur notre sommeil. La lumière bleue stimule notre cerveau et empêche de dormir. On ne le répètera jamais assez, si vous voulez bien dormir, prenez un livre et éteignez votre cellulaire.
Source : Radio-Canada.
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