Le Québec, une exception mondiale en 2018. Voyez pourquoi.
Rédactrice - MétéoMédia
Vendredi 8 février 2019 à 13 h 11 - À l'échelle mondiale, l'année 2018 a été la 4e année la plus chaude de l'histoire contemporaine. Le Canada, dont le Québec, a toutefois fait figure d'exception. Tous les détails ici.
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Le climat terrestre est régulé par les océans. Lorsque ces derniers se réchauffent, la température des continents augmente. « Ce que l'on constate, c'est que la température des continents augmente deux fois plus vite que celle des océans », commence André Monette, chef du service météorologique à MétéoMédia.
À l'échelle mondiale, 2018 a donc été la 4e année la plus chaude de l'histoire contemporaine (depuis 1880).
« L'Europe a été le point chaud de l'année 2018, tandis qu'une partie du Canada, dont le Québec, était sous les normales », explique André Monette avant de préciser que seul le sud de la province a connu des anomalies de températures positives « même s'il s'agit d'une anomalie moins importante que ce que les Européens ont pu vivre ».
« Par exemple, si l'on prend l'année 2018 à Montréal, il ne s'agit que de la 15e année la plus chaude de son histoire », indique M. Monette.
DES EXTRÊMES DE TEMPÉRATURES
Si l'année 2018 a été plus froide qu'à l'usuel pour le centre et le nord du Québec, c'est à cause des extrêmes de températures. « Avoir autant d'extrêmes est l'un des effets des changements climatiques », commente le météorologue, avant d'ajouter qu'il ne faut pas regarder les changements climatiques « à l'échelle locale, à court terme, mais à l'échelle globale et à long terme ».
Cela peut se constater en prenant Montréal comme exemple : en 2018, seuls trois mois ont été tout près des normales.
L'EXCEPTION CANADIENNE
Pourquoi le Canada a-t-il été une exception parmi ces anomalies positives ? Selon le chef du service météorologique, c'est parce que le vortex polaire a « souvent glissé sur le pays, qui s'est régulièrement retrouvé sous le dôme d'air froid ». Par conséquent, le Canada, dont le nord du Québec, n'a pas pu vivre de périodes prolongées de redoux.
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