Le futur visage de la faune des Amériques

Dimanche 9 décembre 2018 à 18 h 01 - Les catastrophes naturelles, comme les feux de forêt en Colombie-Britannique ou les typhons majeurs dans le Pacifique, le développement urbain et simplement le cycle naturel de la Terre modifient les habitats des espèces animales. Pour s’assurer de leur survie, ils se doivent de migrer pour retrouver le climat parfait, ce qui changera la faune de plusieurs parties du globe.

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L’université de Washington a analysé plusieurs études sur cette migration future et en a fait une carte impressionnante. On peut y voir le trajet que devront entreprendre 2954 espèces d’amphibiens, en jaune, d’oiseaux, en bleu et de mammifères, en rose, vivant à travers les Amériques pour éviter l’extinction. Cliquez ici pour voir la carte complète. 

Chaque animal a un climat préféré, un climat dans lequel il est facile de vivre, se nourrir et se reproduire. Lorsque son habitat principal est détruit ou modifié, il se doit d’en trouver un nouveau qui présente les mêmes caractéristiques. Malheureusement, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire. En effet, plusieurs obstacles se dressent devant eux lors de leur migration et ils sont majoritairement créés par le développement urbain. On parle ici de villes, de routes, de mines, de barrages hydroélectriques, etc. Aux États-Unis, c’est 49% du territoire qui est modifié par l’activité humaine. 

C’est à partir de ces éléments que la carte a été créée. D’une part, les chercheurs ont ciblé les différents climats recherchés par chaque espèce. Ensuite, ils ont établit un trajet de migration en prenant en considération les dangers qui doivent être contournés. 

Sur la photo précédente, on peut remarquer une forte concentration d’oiseaux et de mammifères qui empruntent le même corridor et ce n’est pas le fruit du hasard. Ce secteur est dénué de grandes villes américaines entre Pittsburgh et Washington D.C.. Le phénomène est facilement observable aux abords de la capitale américaine alors que tous les espèces contournent la ville. Leur destination : les Appalaches. Les terrains montagneux étant en plus haute altitude, le climat sera moins chaud qu’au niveau de la mer. 

Ce phénomène est flagrant lorsqu’on regarde l’ensemble des États-Unis. Les migrations dans l’ouest du pays sont moins importantes que dans l’est en raison de la topographie. Dans l’ouest, on retrouve plusieurs niveaux et climats, dont le désert des Mojaves et plusieurs parcs nationaux. On parle de 51% des espaces qui sont assez connectés pour rendre la migration facile. L’est, pour qui ce pourcentage se situe seulement à 2%, est beaucoup plus modifié par l’humain et plus égal au niveau de la topographie. C’est le cas également de l’ouest de l’Amérique du sud où les animaux devront parcourir de moins grandes distances que leurs confrères pour arriver à leur climat de prédilection en raison de la présence de la cordillère des Andes. 

La situation du Québec est particulière puisqu’une grande partie du nord est inhabitée. De plus, c’est un des seuls endroits où les conséquences de la hausse du mercure est observable. Toutes les espèces étudiées se se dirigent vers le nord de la province où le climat ressemblera à celui du sud dans le futur. Fait intéressant : tous les amphibiens du Canada migreront vers le nord, oui, mais s’arrêteront à plus faible latitude que les autres animaux. 

On peut aider ces animaux 

Bien qu’il soit difficile de revoir nos infrastructures déjà présentes, on peut faciliter le passage des animaux sauvages vers un climat qui leur est plus propice. La principale solution est de construire des passages au dessus ou sous les routes pour éviter les collisions. Si non, on peut également retirer les clôtures qui retiennent les espèces et même revoir les réseaux électriques et de transport du pétrole pour réduire les dangers auxquels ils peuvent faire face lors de leur migration.

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