Le coût des déplacements au Québec atteint un pic
Jeudi 1 février 2018 à 18 h 00 -
Au moins 43 milliards de dollars par an : le budget que consacrent les Québécois pour leur transport (hors transports publics) est « problématique », d'après une étude de Trajectoire Québec et la Fondation David Suzuki.
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Avec 20 % de leur revenu disponible, ce secteur est le premier poste de dépense des ménages, soit « plus que l'alimentation, l'éducation ou la santé », met en avant le communiqué publié jeudi. Le « fardeau du transport », qui comprend l'achat du véhicule, son entretien, mais aussi le coût d'entretien du réseau routier, des congestions et de la pollution, est estimé entre 43 et 51 milliards CAD par an, soit l'équivalent de 11,4 % à 13 % du PIB.
Ces chiffres exorbitants sont en hausse de plus d'un quart par rapport à il y a 20 ans. « Le secteur du transport par automobile (...) pèse lourdement sur les finances publiques et celles des ménages, explique Philippe Cousineau Morin, directeur de Trajectoire Québec. Ce secteur a pourtant largement été ignoré dans ces débats, malgré les milliards de dollars dépensés ».
Une autre problématique soulevée par l'étude est le fait qu'un Québécois qui n'utilise pas le transport automobile paie tout autant qu'un usager les dépenses publiques de ce secteur. Autrement dit, le principe de pollueur-payeur, évoqué dans la Loi de 2006 sur le développement durable, est méprisé à chaque fois qu'un utilisateur prend la route.
« Clairement, les montants records que les Québécois engloutissent dans leurs véhicules, qui restent stationnés en moyenne 23 h/24, et qui sont de plus en plus confrontés à la congestion pendant l’heure durant laquelle ils roulent, ne sont pas des investissements en efficacité économique, estime l'étude. Un changement de cap vers une mobilité efficace, plus rapide et moins coûteuse, devrait être une priorité économique en elle-même ».
Source : Fondation David Suzuki
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