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Depuis les années 90, la province a connu le déluge du Saguenay en 1996, la crise du verglas en 1998 et les inondations majeures au printemps 2011, sans compter quelques incidents extrêmes ici et là.

Le climat québécois de plus en plus troublé


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mercredi 3 août 2016 à 13 h 27 - Le réchauffement climatique a un impact sur plusieurs régions du globe et le Québec ne fait pas exception. Depuis les années 90, la province a connu le déluge du Saguenay en 1996, la crise du verglas en 1998 et les inondations majeures au printemps 2011, sans compter quelques incidents extrêmes ici et là. Les changements climatiques ne sont pas les seuls responsables de ces catastrophes, mais à l’avenir, il faudra considérer les extrêmes comme étant là pour rester. Voici pourquoi.


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« On observe une augmentation de 10 à 15 % des précipitations extrêmes pour l’ensemble du Québec, mais surtout pour les régions plus au nord, qui sont plus affectées par la hausse globale des températures, ce qui a un impact considérable sur le couvert de neige et de glace », explique André Monette, chef météorologue à MétéoMédia, qui comparé les précipitations extrêmes au Québec, de 1971 à 2000, à la période de 2041 à 2070, dans le cadre de sa maitrise universitaire.

Si vous doutez de la réalité climatique au Québec, sachez que la température moyenne du Québec (méridional) a augmenté d’environ 1,5 °C dans l’ouest et dans le sud de la province, de 1961 à 2010.

Ce fait est reconnu par le ministère du Développement durable, Environnement, Faune et Parcs. Le ministère anticipe même que « l’augmentation des gaz à effet de serre pourrait se traduire, d’ici 2050, par une hausse des températures pouvant atteindre 5 °C au sud et 9 °C au nord, principalement en hiver ».

« Les changements climatiques font maintenant consensus dans la communauté scientifique. Conséquemment, des changements notables sont à prévoir dans l'atmosphère régissant notre climat », ajoute André Monette.

Le 29 mai 2012

Le 29 mai 2012

Prévoir des infrastructures adaptées au climat

L’enjeu des changements climatiques porte surtout sur la fréquence des événements extrêmes. Par exemple, au lieu de survenir tous les 100 ans, un événement extrême risque de se reproduire tous les 80 ans.

Pour mieux faire face à cette réalité, les autorités gouvernementales devront tenir compte de la hausse probable des précipitations extrêmes au cours des prochaines décennies, afin d’éviter par exemple que les réseaux d’égout soient inefficaces comme ce fut le cas à Montréal, le 29 mai 2012.

Des geysers avaient alors émergé dans certaines rues en raison des 70 millimètres d’eau tombés en moins d’une heure. « Tous les paliers gouvernementaux devraient prendre cette réalité en considération. Que ce soit Hydro-Québec dans la conception de ses nouvelles installations, ou les villes lorsqu’elles entreprennent des travaux d’égout », conclut André Monette.

Quelques événements extrêmes depuis 1990

Juillet 1996 : À la fin de la première semaine des vacances de la construction, le vendredi 19 juillet 1996, la pluie tombe sur le Québec. Le passage d'une imposante dépression qui remonte lentement sur le sud de la province laisse des quantités importantes de précipitations: 80 mm d’eau accompagnés d’orages dans la vallée du Saint-Laurent, ce qui entraîne des débordements sur les routes. La 138 est coupée dans Charlevoix. Dans le nord du parc des Laurentides et au Saguenay, ce sont jusqu'à 280 mm de pluie qui s'abattent entre le 19 et le 21 juillet. Toute l’eau reçue s’accumule dans les réservoirs de la région qui compte plusieurs barrages. C'est la municipalité de L'Anse-Saint-Jean qui donne le premier appel d'urgence à 23 h 24 dans la nuit du 19 au 20 juillet. La situation se détériore rapidement.

EN VIDÉO : EXPLICATIONS SUR LE DÉLUGE :


Janvier 1998 : On enregistre 100 mm de pluie verglaçante dans le sud de la province. La présence d’un anticyclone dans l’océan Atlantique et plus au nord du Québec a fait en sorte que la vallée du Saint-Laurent, où se trouvent les villes les plus affectées par le verglas (Montréal, Montérégie), était systématiquement dans la trajectoire d’une série de dépressions, du 2 au 10 janvier 1998. Ce contexte a favorisé le maintien d’un tapis d’air froid au sol, tandis que l’air gorgé d’humidité et plus doux se trouvait en altitude. Résultat, lorsque les gouttes d’eau tombaient au sol, elles se traduisaient par du verglas.

Photo : verglas de janvier 1998 - Archives

Photo : verglas de janvier 1998 - Archives

Inondations 2011 : Au printemps 2011, il était tombé des quantités considérables de neige en fin de saison dans les Adirondacks. On avait enregistré le double des précipitations pour le mois d’avril dans la chaîne de montagnes, en plus d’un hiver avec des accumulations de neige record. Cette neige a donc fondu et s’est écoulée dans le lac Champlain. Lors des inondations du printemps 2011, la situation s’est aggravée très rapidement à cause des pluies abondantes. Il était tombé 400 mm d’eau en avril, mai et juin cette année-là dans le bassin du lac Champlain. Résultat, environ 3000 résidences ont été évacuées. Coût : plus de 80 millions de dollars de dommages.

EN VIDÉO : LA VIE APRÈS LES INONDATIONS EN MONTÉRÉGIE :


29 mai 2012 : les rues de Montréal se sont transformées en rivières à la suite d’orages violents. Jusqu’à 70 mm d’eau sont tombés durant cet épisode en moins d’une heure. On a alors aperçu des geysers jaillir des puisards tellement la pression de l'eau était forte. Le coût des dommages de cette tempête a été évalué à plus de 200 millions de dollars.

23-24 juin 2011 : Un autre exemple est la Saint-Jean-Baptiste de 2011 en Outaouais. Le 23 et 24 juin, les orages et la pluie font des dégâts importants en Outaouais. Il est tombé plus de 90 mm de pluie à Gatineau, ce qui a causé de nombreuses inondations. Plusieurs routes ont également été sectionnées par la force des eaux.

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