Le ciel étoilé, un bien rare. Voyez pourquoi.
Rédacteur - MétéoMédia
Jeudi 27 avril 2017 à 20 h 01 - Lorsque vous levez vos yeux la nuit, voyez-vous l’immensité de la Voie lactée ou seulement quelques rares points blancs entourés d’un fond bleu-gris qui s’étire d’horizon en horizon ?
À lire également : Trois Québécois en lice pour devenir astronautes
Vendredi s’achèvera la Semaine internationale du ciel étoilé, qui vise à sensibiliser la population au sujet de la pollution lumineuse. Celle-ci prive non seulement des milliards de personnes de la profondeur de la nuit, mais perturbe aussi de nombreuses espèces animales.
Au Québec, le Mont-Mégantic travaille à améliorer la situation
L’Observatoire du Mont-Mégantic est l’unique territoire au Québec qui fait partie de l’Association internationale Dark Sky, organisatrice de la Semaine internationale du ciel étoilé. « La réserve écologique est un des leaders au niveau mondial dans l’écoéclairage, assure Rémi Boucher », coordonnateur scientifique de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM).
Depuis 2007, une trentaine de municipalités autour de la Réserve, dont Sherbrooke, ont entamé des conversions d’éclairages publics pour améliorer la qualité du ciel nocturne. Chacun peut y contribuer : « À la maison, il faudrait privilégier les lumières chaudes et non le blanc froid ou neutre, orienter les éclairages vers le bas et pas vers l’extérieur, utiliser des ampoules de moindre intensité (nos yeux s’adaptent bien à l’obscurité) et surtout fermer les lumières dont on n’a pas besoin la nuit », conseille Rémi Boucher.
99 % des Canadiens privés d’un ciel nocturne pur
D’après le dernier atlas mondial de la clarté artificielle du ciel nocturne, moins de 1 % des Canadiens est dans la capacité d’apprécier un ciel entièrement dépourvu de toute lumière autre que celle des astres.
À cause de la lumière émise par nos villes et villages en expansion, venue des lampadaires, des éclairages des bâtiments, des véhicules ou encore des panneaux publicitaires, il y a parfois peu de différence entre ce que l’on voit de l’univers entre le jour et la nuit.
La biodiversité s’était adaptée à l’alternance jour/nuit
En plus de nous priver des spectacles astronomiques, cette pollution lumineuse peut avoir un impact potentiellement grave pour la santé humaine (troubles du sommeil, dépression, diabète, obésité, cancer du sein). Les écosystèmes subissent aussi des effets néfastes. Les oiseaux migrateurs peuvent par exemple être désorientés, alors que les insectes nocturnes se grillent les ailes par millions au contact des ampoules.
Sources : RICEMM | Dark Sky Week
