Le changement d’heure ne fait pas l’unanimité
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Mercredi 25 octobre 2017 à 11 h 14 - C’est dans la nuit du 4 au 5 novembre prochain qu’il faudra reculer l’heure dans l’est du Canada. Cette pratique instaurée par Benjamin Franklin en 1784 ne fait cependant pas l’unanimité dans le monde. Voici les pour et les contre.
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1-Économie d’énergie, pas vraiment finalement
L’objectif ultime au départ de reculer l’heure était d’économiser de l’énergie. À l’instar de plusieurs autres spécialistes, Pierre-Olivier Pineau, professeur à la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC, est d’avis que cet argument ne tient pas la route.
« Il n’y a pas d’intérêt d’un point de vue de la consommation d’énergie à changer l’heure parce que la consommation d’électricité qui dépend de la lumière est très très faible. On consomme beaucoup d’électricité pour le chauffage, pour les électroménagers, mais pour la lumière, pour l’éclairage c’est très peu et donc les gains qu’on peut faire à ce niveau-là sont très faibles »
EN VIDÉO : LA DURÉE DU JOUR EN CHUTE LIBRE :
2-Sécurité pour le transport scolaire
Reculer l’heure a cependant un avantage non négligeable : la sécurité dans les transports scolaires. Étant donné que la durée du jour est à son plus court à l’automne, la clarté matinale est plus limitée.
Par exemple, avant de reculer l’heure durant le premier week-end de novembre, le soleil se lève entre 7 h 30 et 7 h 38. Or, la majorité des élèves qui attendent l’autobus circulent dans les rues durant cette période.
Reculer l’heure vient donc devancer la présence de lumière (le soleil se lève à 6 h 39 après le changement d’heure), surtout que la durée du jour baisse jusqu’au solstice d’hiver (21 décembre). Donc, si on ne reculait pas l’heure, le lever du soleil aurait lieu autour de 8 h 30 en décembre!
EN VIDÉO : LES EFFETS NÉFASTES DU CHANGEMENT D'HEURE :
3-Être à l’heure des Américains
Un des arguments en faveur du changement d’heure est économique. En changeant l’heure, on est au même diapason que les États-Unis, le partenaire d’affaires par excellence du Canada. Ce n’est cependant pas toutes les provinces qui voient ceci comme un avantage.
Par exemple, la Saskatchewan ne change plus l’heure. Le Québec a déjà abordé la question en 2013 lors du dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale.
4-Une habitude troublante
Changer l’heure deux fois par année est difficile à supporter pour plusieurs personnes. Il a notamment été démontré que ces changements peuvent provoquer des troubles du sommeil temporaires. Certaines études avancent même qu’ils favoriseraient la dépression en automne et des risques d’infarctus lors du passage à l’heure avancée.
Dans le milieu médical, on craint aussi que la prise de médicaments soit perturbée chez certains patients. Cet argument est partagé par l’industrie agricole. Les producteurs laitiers soutiennent que le bétail s’adapterait difficilement aux transitions, ce qui provoquerait une baisse de rendement de la production laitière.
Avec la collaboration spéciale de Rozenn Nicolle, journaliste à MétéoMédia.
