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L’année 2016 pourrait être la plus chaude jamais enregistrée

Anomalie de température globale de janvier à juin 2016 / Crédit : NASA

Anomalie de température globale de janvier à juin 2016 / Crédit : NASA


Mercredi 20 juillet 2016 à 8 h 37 - Des températures exceptionnellement chaudes. Un rétrécissement de la couverture glaciaire record en Arctique. Des modèles météorologiques inhabituels. L’année 2016 a cumulé des records incroyables jusqu’à présent, et il semble que ça ne soit pas fini.


  À lire également : Un autre record troublant en Arctique


La NOAA et la NASA ont publié leurs dernières analyses des températures mondiales, pour le mois de juin et pour la première moitié de 2016, et il semble que le monde soit en route vers de nouveaux records de chaleur.

  • Le plus chaud mois de juin jamais enregistré. Le mois de juin 2016 a été 0,9 0C plus chaud que la moyenne du 20e siècle selon la NOAA. Il s’agit du deuxième mois de juin de suite à battre un record de chaleur.
  • Quarantième mois de juin consécutif avec une anomalie de température moyenne mondiale qui le place au-dessus de la moyenne du 20e siècle, selon la NOAA. Le mois de juin 1976 a été le dernier avec une température moyenne sous la normale du 20e siècle.
  • Trois cent soixante-dix-huitième mois avec une température moyenne mondiale au-dessus de celle du 20e siècle, selon les données de la NOAA. Décembre 1984 a été le dernier mois avec une température moyenne sous la normale.
  • Plus chaude période de janvier à juin jamais enregistrée, avec 1,05 0C au-dessus de la moyenne du 20e siècle, selon la NOAA.
  • Suite continue de quatorze mois battant des records de chaleur, soit depuis mai 2015. Il s’agit de la plus longue série de records depuis 137 ans, soit la période sur laquelle la NOAA compile les données sur la température.

La température moyenne de la première moitié de 2016 a été de 1,3 0C au-dessus de la moyenne du 19e selon la NASA.

Comparaison des six premiers mois de chaque année, remontant jusqu’à 1880. Crédit : NASA / Institut Goddard des études spatiales

Cette valeur frôle la cible de réchauffement mondial maximal de 1,5 0C établie lors du Sommet sur le climati de Paris en décembre 2015, selon Gavin Schmidt, directeur de l’Institut Goddard des études spatiales de la NASA.

Qu’est-ce que cela signifie pour 2016?

Ces données mettent l’année 2016 en liste pour devenir la troisième année la plus chaude jamais enregistrée consécutive – un record sans précédent – avec un taux de certitude de 99 %.

L’une des raisons qui expliquent cette chaleur record est la forte présence d’El Niño dans la partie équatoriale du Pacifique pour la majeure partie de 2015. Il ne s’agit toutefois pas de la raison principale.

Selon M. Schmidt, El Niño n’est responsable que de 40 % du réchauffement observé. Les 60 % restants s’expliquent par une augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère de la Terre.

« Alors que la présence d’El Niño dans le Pacifique a contribué à faire monter le mercure à partir du mois d’octobre, la tendance au réchauffement sous-jacente est la véritable responsable de ces records. », mentionne M. Schmidt.

Sources : The Weather Network | NOAA

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