L’Amérique du Nord dépeuplée de 1,5 milliard d’oiseaux
Samedi 17 septembre 2016 à 19 h 12 - Une récente étude a démontré qu’en l’espace de quelques dizaines d’années, la population aviaire du continent nord-américain avait diminué d’un milliard et demi.
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C’est à un rapport produit par le collectif Partners in Flight (PIF), un rassemblement de 150 organismes œuvrant pour la conservation de la faune ailée, que l’on doit ce constat. Une véritable hécatombe qui se poursuit depuis les années 1970 et qui atteint désormais un niveau inquiétant.
En effet, le bilan est lourd : si aucune action n’est entreprise, 20 % des 448 espèces présentes au Canada et aux États-Unis pourraient s’éteindre.
Les causes ? Principalement la dégradation des habitats de ces animaux et la destruction des écosystèmes où ils se reproduisent.
« Les oiseaux sont des indicateurs de l’environnement. Si eux sont dans le trouble, nous savons que ce ne saurait tarder avant que nous-mêmes le soyons », alerte Roger Tory Peterson, célèbre ornithologue américain, cité par le PIF.
Au cours des quarante dernières années, les 86 espèces les plus menacées ont perdu la moitié de leur population, selon le rapport, et le rythme de ce déclin ne prévoit pas de ralentir pour les prochaines quarante années.
L’emblème même du Québec est très menacé : le harfang des neiges a vu sa population diminuer de 64 % au cours de la même période. Les gros-becs errants ont, eux, presque disparu avec une perte de 92 % de leurs congénères en quatre décennies. Six espèces pourraient ne pas survivre aux vingt prochaines années.
Au total, ce sont donc 1,5 milliard d’oiseaux qui ne volent plus dans nos cieux et ne chantent plus dans nos jardins. Un chiffre à nous clouer le bec…
SOURCES : La Presse | Journal Metro