L’alcool réchauffe, la grande illusion
Chef contenu éditorial - MétéoMédia
Mardi 20 janvier 2015 à 10 h 19 - Une croyance populaire, de moins en moins en répandue, veut que l’alcool réchauffe le corps lorsqu’il fait froid. La sensation sur les papilles gustatives d’une bière, d’une coupe de vin ou d’un spiritueux n’est pas une indication que notre corps commence à se réchauffer.
Au contraire, l’alcool est reconnu pour son effet déshydratant, en raison de la proportion d’eau trop faible dans les breuvages.
Son apport calorique n’est pas assez important non plus pour que l’organisme puisse le transformer en chaleur.
On a également l’impression que le rougissement de la peau est signe qu'elle se réchauffe. En réalité, il s’agit d’une conséquence de la dilatation des vaisseaux sanguins (vasodilatation), qui dégagent de la chaleur.
Cependant, ceci ne fait pas augmenter le niveau de chaleur dans le corps et ce n’est plus un avantage pour la personne qui tente de se réchauffer. Cette émission de chaleur, qui se déplace à la surface de l’organisme, est donc également à l’origine de cette illusion de réchauffement.
Cette sensation de chaleur n’est que de très courte durée, car la vasodilatation prend fin rapidement. La sensation de froid revient très vite et elle est même amplifiée.
Le retour à la température corporelle normale sera plus difficile à atteindre en cas d’absorption d’alcool.
On estime que la température du corps chute de 0,5 degré par fraction de 50 g d’alcool ingéré (5 verres de 10 cl de vin).
Avec la collaboration d’Annie Sauvesty, rédactrice et réviseure à MétéoMédia.
Sources : L’Internaute et DocteurClic