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L'adaptation fascinante des animaux sauvages


Alex Verville
Présentateur - MétéoMédia

Dimanche 2 décembre 2018 à 19 h 24 - L’activité humaine a causé le déclin de 60 % des vertébrés de la Terre entre 1970 et 2014, mais le plus fascinant, c’est que certaines espèces s’adaptent physiquement à l’urbanisation, la chasse et les changements climatiques dans le but de survivre. 


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C’est le constat d’une longue recherche dont les résultats ont été publiés en novembre 2018 par The Royal Society.

Les oiseaux 

Les principales causes de décès chez les oiseaux en milieu urbain sont la prédation des chats domestiques et les collisions avec les fenêtres des édifices. Chaque année, ce sont près de 800 millions d’impacts fatals qui sont recensés aux États-Unis. L’hirondelle à front blanc est une espèce qui s’est transformée physiquement pour éviter ce problème. En effet, aujourd’hui, elles ont de plus petites ailes que leurs ancêtres dans le but d’être plus agiles et d’éviter les voitures et les édifices. Le risque de collision a aussi poussé les grandes outardes à être plus sédentaires pour éviter les dangers routiers. On parle d’une augmentation de 17 % à 45 % en seulement 15 ans. 

Rien de plus agréable que de voir un geai bleu picorer les graines que vous avez laissées dans la mangeoire extérieure, n’est-ce pas ? Sachez qu’au fil du temps, plusieurs espèces d’oiseaux ont muté pour pouvoir accéder à cette nourriture plus facilement : leur bec est plus long et plus puissant et la taille de leur corps a diminué. 

Le phénomène des îlots de chaleur urbains a un impact sur la migration des oiseaux, particulièrement sur celle du merle. En effet, on observe une plus grande sédentarité de cet animal en ville comparativement à ses frères et soeurs de milieux ruraux. 

Les insectes 

En ce qui a trait aux insectes, les changements les plus marquants sont surtout en lien avec leur comportement. En effet, la construction des métros dans les grandes villes a facilité l’accès à la nourriture pour les moustiques : l’humain. D’ailleurs, en Amérique du Nord et en Europe, les chercheurs ont remarqué qu’ils piquent davantage les humains que les oiseaux, comme c’était majoritairement le cas par le passé. Fait surprenant : le phénomène est si important à Londres que le « moustique du métro de Londres » est pratiquement une espèce en soi ! 

Les mammifères 

Évidemment, l’urbanisation a causé la disparition de certains mammifères dans certains secteurs par la destruction de leur habitat naturel. Par contre, la chasse a poussé certaines espèces à devenir « moins attrayants » pour décourager l’humain. C’est le cas du renard argenté qui était très populaire au sein des trappeurs. Au fil du temps, il a perdu la couleur et l’éclat de son manteau flamboyant. Le braconnage, lui, a plutôt amené les éléphants à avoir de moins grandes défenses et les mouflons sauvages à réduire la taille de leurs cornes. 

36 % des mammifères diurnes ont maintenant tendance à vivre la nuit pour nous éviter. C’est le cas de certaines espèces du cygne, dont le cygne noir. Une étude parue en 2015 montre un plus grand taux de dopamine associé à la peur de l’humain chez les cygnes vivant en milieu rural versus ceux plus habitués à la présence humaine en ville. 

Les poissons

Il n’y a pas que la chasse qui a modifié l'apparence des animaux : la pêche aussi. Par exemple, la truite arc-en-ciel a un comportement plus agressif dans le but d’éviter ou de s’évader des filets des pêcheurs. Les observations montrent une diminution de la taille de la bouche de certains poissons pour compliquer l’accès aux hameçons. On remarque également que quelques espèces sont moins colorées et moins grandes que leurs ancêtres : une diminution de 50 % de leur taille. 

Les végétaux 

Les plantes ne sont pas épargnées par les conséquences de l’activité humaine. Par exemple, lorsqu’un milieu urbain est dense, les gels au sol se font plus tardivement. En Amérique du Nord, le trèfle est devenu de plus en plus résistant à ce phénomène et peut donc vivre plus longtemps. 

Les sites contaminés par les déchets ou par les résidus miniers présentent un taux plus élevé de certains métaux dans le sol. Certains végétaux, comme la luzerne, ont développé une résistance aux métaux lourds, ce qui a modifié leur période de floraison et leur capacité à se reproduire. 

Bien plus encore... 

Plusieurs autres mutations des animaux causées par les humains sont observables. Par exemple, le transport maritime a contribué à insérer des espèces exotiques envahissantes dans certains milieux, ce qui a chamboulé la prédation, le mode de vie et la chaîne alimentaire des animaux indigènes. Aussi, les virus, microbes et bactéries présentent maintenant des résistances plus grandes à certains éléments retrouvés dans les vaccins et antibiotiques.


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