La station spatiale chinoise est tombée sur Terre. Voyez où.
La rédaction
Lundi 2 avril 2018 à 10 h 01 - Après plusieurs jours de suspense, la station spatiale chinoise Tiangong-1 s’est finalement désintégrée en entrant dans l’atmosphère au-dessus de l’océan Pacifique Sud, dans une zone inhabitée.
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L’écrasement s’est produit dimanche autour de 20 h 15 HNE. Il est pour l’instant impossible de connaître la quantité de débris tombés intacts sur la surface terrestre. Ce laboratoire de l’espace, le premier de l’histoire de la Chine, était hors de contrôle depuis 2016. Ce n’est que depuis l'automne dernier que l'engin spatial a décroché de son orbite et a commencé à se rapprocher inexorablement de la Terre.
La chute a depuis été très suivie. Il était impossible de déterminer précisément où et quand il allait s’écraser. Les scientifiques du Bureau des débris spatiaux de l’ESA ont désormais une idée légèrement plus précise du point d’impact.
Tiangong-1 était supposé se désintégrer quelque part au-dessus d’une – très – vaste zone située « entre le 43e parallèle nord et le 43e parallèle sud », indiquaient les chercheurs de l'Agence spatiale européenne. La zone englobe une bonne moitié des États-Unis, une bonne partie de l’Amérique du Sud, de l’Europe du Sud, l’Inde, la quasi-totalité de la Chine, toute l’Afrique… Mais surtout des océans. L'Agence chinoise s'inquiétait dans ses dernières estimations des impacts sur la région de SaoPaulo, au Brésil. À tort donc, fort heureusement.
Y avait-il de quoi s'inquiéter ?
Non. Les risques qu'une personne soit atteinte par la chute d'un débris est proche de zéro. Pour le CMSEO, un être humain a une chance sur 700 millions d’être touché par un débris de plus de 200 grammes issu de Tiangong-1.
La station s'est consumée à 80 kilomètres au-dessus de notre planète. La plupart des débris se sont vraisemblablement dispersés dans l’air, tandis que d'autres ont probablement terminé leur course dans les océans. Près de 70 % de la surface terrestre est couverte d'eau et les terres découvertes ne sont que très partiellement peuplées. En termes de taille, Tiangong-1 est seulement le 50e plus gros engin spatial à revenir dans l'atmosphère. Il n'y a eu jusqu'ici aucune mort ni blessure issue de la chute de l'un d'entre eux.
« Des choses bien plus volumineuses sont tombées et n'ont pas fait de victimes », a indiqué Jonathan McDowel.Depuis des mois, la chute de Tiangong-1 était un véritable feuilleton. En octobre, les autorités chinoises avaient alerté l’Organisation des Nations unies : la station se rapprochait de la Terre, et devait venir mourir sur Terre entre « octobre 2017 et avril 2018 ».
Tout a démarré en 2016, cinq ans après le lancement de la station. Les autorités chinoises, toujours, avaient indiqué avoir perdu le contrôle de la station.
Tiangong-1 n’est pas le premier objet spatial à venir finir sa vie sur Terre. Une majorité de ces engins viennent mourir dans le « pôle océanique d’inaccessibilité », le point du globe le plus éloigné de toute présence humaine, situé quelque part au milieu du Pacifique Sud.
Source : ESA | CNN | La Presse
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