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La peau a cette capacité étonnante d’adaptation au climat, particulièrement au froid. (photo: Gill Wallace)

La peau, spécialiste de l’adaptation au froid


Annie Sauvesty
Rédactrice - MétéoMédia

Dimanche 22 février 2015 à 9 h 50 -

La plupart des espèces semblent bien adaptées à leur milieu de vie. 

On pourrait également dire qu’au fil du temps, ce sont les organismes non adaptés qui n'ont pas survécu dans un milieu donné. 

La peau a cette capacité étonnante d’adaptation au climat, particulièrement au froid.

Chez l’animal, la fourrure blanche de l’ours polaire lui permet de ne pas être vu de ses prédateurs en milieu enneigé, mais il devient très visible et vulnérable en milieu forestier sombre. 

Cette particularité a contribué à son développement dans le territoire arctique, alors que l’ours noir règne en maître dans les régions forestières boréales et sub-boréales de l’Amérique du Nord.

La couleur de notre peau : une sélection naturelle due au climat

Chez les humains, au fil des générations, le climat a influencé la sélection naturelle. 

Il a eu pour conséquence de retrouver des humains à peau blanche dans un environnement ayant des saisons froides et un rayonnement UV faible, et à peau noire dans les régions chaudes et à rayonnement UV élevé. 

En effet, la gradation de la couleur de la peau est fonction de la latitude. À cause de l’inclinaison de la Terre par rapport au Soleil, moins de rayons UV parviennent à la surface terrestre au niveau des pôles. 

On note ainsi que la peau des populations s’éclaircit plus on se déplace vers les régions froides du nord. 

En d’autres mots, plus on se situe près des pôles, moins la peau reçoit d’UV, alors que plus on se rapproche de la zone équatoriale, plus il y a de rayonnements UV, et plus la peau devient noire, en raison de la grande abondance de mélanine, pigment qui protège la peau en bloquant les UV.

 D’une façon générale, exposée au froid, une personne à la peau blanche verra son métabolisme réagir sensiblement de la même manière qu’une personne à la peau noire. 

Toutefois, on peut noter quelques différences. Chez les individus à peau foncée, la production de mélanine beaucoup plus élevée provoque une dépense énergétique qui aura pour effet de les rendre plus vulnérables au froid que des personnes à la peau blanche. 

Par ailleurs, étant donné que le système naturel d’hydratation d'une peau foncée se dérègle par temps froid, la personne souffrira davantage de dessèchement. 

Autre différence, les individus à peau claire sont favorisés par la lumière du soleil qui permet au corps de produire de la vitamine D. 

Cette production est très limitée chez les personnes à peau foncée, puisque la mélanine bloque en partie les rayons UV.

Les Inuit, un peuple bien adapté au froid

Habitant le Canada, l’Alaska, et le Groenland, les Inuit se sont bien acclimatés depuis quelques millénaires aux rigueurs d’un hiver très froid et d’un très faible ensoleillement. 

Afin de diminuer les pertes de chaleur, leur anatomie est physiquement différente de celle des populations des régions tempérées. 

En effet, leur corps est plus trapu, leurs mains et leurs pieds plus petits, le visage plus rond. Selon certaines études, leur métabolisme de base serait par ailleurs plus élevé. 

Le réseau exceptionnel de petits vaisseaux sanguins très fins favorise leur régulation sanguine et leur permet de maintenir un très bon équilibre circulatoire entre le cœur et les extrémités de leur corps. 

Par ailleurs, leur habitude alimentaire leur assure une adaptation à leur milieu de vie, répondant ainsi aux besoins caloriques et énergétiques de leur organisme. 

Vivant dans les régions arctiques, on aurait pu s’attendre à ce que leur peau soit très blanche. Or, elle a plutôt une couleur cuivrée qui filtre un rayonnement solaire très faible. 

Le manque de vitamine D est alors compensé par une alimentation riche en graisse de phoque et de baleine qui en est particulièrement riche. 

Mais aujourd’hui de plus en plus occidentalisés, les Inuit ont tendance à développer de graves carences en vitamine D.

Les personnes les plus vulnérables au froid

Indépendamment des traits caractéristiques issus de la sélection naturelle, certaines personnes sont plus sensibles au froid que d’autres, même en bonne santé. 

Les nourrissons et les personnes âgées sont les plus vulnérables, car leur faible masse musculaire les rend plus fragiles. 

Les bébés sont encore incapables d’exprimer leurs sensations et les personnes âgées peuvent également avoir une moins bonne perception du froid. 

Les gens malades, souffrant notamment de maladies chroniques cardiovasculaires, respiratoires ou de diabète, les convalescents auront également beaucoup plus de difficulté à contrer les impacts du froid sur leur corps. 

Le grand froid est très exigeant et demande des efforts de la part de l’organisme, notamment au cœur qui doit battre plus rapidement pour produire de la chaleur. 

Le froid favorise les crises d’asthme, les angines de poitrine et perturbe le système de défense de l’appareil respiratoire provoquant le développement d’infections broncho-pulmonaires.

Avec la collaboration de Joey Olivier, rédacteur Web à MétéoMédia.

SOURCES : Dermatho Info | Wikipedia 


Photo : Wayne McIsaac

Photo : Wayne McIsaac

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