La nouvelle menace dans le Saint-Laurent. La voici.
Samedi 30 juillet 2016 à 9 h 43 - En raison de sa taille imposante, de sa capacité d’adaptation, de son rythme de reproduction et de son appétit vorace, la carpe asiatique représente une menace pour le Saint-Laurent.
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Cette espèce originaire d’Asie a été introduite aux États-Unis dans les années 1970 par des aquaculteurs qui l’utilisaient pour contrôler la croissance des végétaux dans les étangs d’élevage, selon le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec (MFFP). Certains spécimens se sont toutefois échappés lors d’inondation, et leur prolifération a été fulgurante.
On la retrouve depuis dans la plupart des états américains et, en mai dernier, des pêcheurs ont pêché une carpe pour la première fois dans le Saint-Laurent, selon Radio-Canada. Un poisson de 64 livres s’est retrouvé dans leur filet, lancé à la hauteur de Lanoraie, dans Lanaudière. Appelés sur les lieux, des biologistes ont confirmé qu’il s’agissait d’une carpe de roseau, l’une des cinq espèces de carpes envahissantes provenant d’Asie, avec la carpe à grosse tête, la carpe argentée, la carpe noire et la carpe à grandes écailles.
Première carpe asiatique pêchée dans le fleuve : les pêcheurs racontent https://t.co/dKm85oasJB #CarpeBrouteuse pic.twitter.com/EIb9qKjppi
— Annie Desrochers (@NieDesrochers) June 4, 2016
À la suite de cette découverte, le MFFP a mis en place la phase 1 du Programme québécois de lutte contre les carpes asiatiques, qui prévoit notamment le développement de partenariats avec les pêcheurs.
Selon le MFFP, les espèces de carpes asiatiques représentent « des envahisseurs aquatiques très menaçants : ils ont le potentiel de nuire profondément, d’une part aux écosystèmes et aux communautés de poissons, et d’autre part, à la pêche récréative et commerciale. »
En plus des conséquences de leur présence sur la faune et la flore, les répercussions sur l’industrie de la pêche sont également à craindre.
La situation est surveillée de près par les divers intervenants. Avec la découverte de deux carpes en Ontario l’été dernier en plus du spécimen de Lanoraie, il semble que la menace pourrait être à nos portes.
Sources : MFFP | Radio-Canada