La Niña sera au rendez-vous cet hiver
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Samedi 16 septembre 2017 à 10 h 58 - L’Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA) prévoit que l’océan Pacifique entrera dans une phase La Niña dès l’automne. Son intensité devrait varier de faible à modérée, mais les spécialistes s’attendent déjà à des impacts dans l’Ouest canadien.
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Un phénomène La Niña est caractérisé par une anomalie négative de l’eau de surface inférieure ou égale à -0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique.
Un phénomène El Niño est à l’inverse, c’est-à-dire qu’il est caractérisé par une anomalie positive de l’eau de surface d’au moins 0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique.
Dans un contexte La Niña, la circulation atmosphérique est généralement plus favorable aux tempêtes et aux ouragans dans l’océan Atlantique, notamment sur la côte est des États-Unis.
En hiver, le phénomène engendre généralement des températures plus élevées dans le sud des États-Unis, tandis que les températures sont sous les normales en Alaska et dans l’ouest du Canada.
« Les régions situées dans l’ouest comme la Colombie-Britannique et la Californie sont aux premières loges pour ressentir les impacts de ce phénomène. On peut s’attendre à un hiver plus neigeux dans l’Ouest canadien notamment », commente André Monette, chef météorologue à MétéoMédia.
D’ailleurs, cette mise à jour de la NOAA, publiée jeudi, vient confirmer la première analyse de nos météorologues de l’avant-goût de l’hiver au Canada.
« Le patron sera plus favorable à du froid et de la neige au Canada. Contrairement à l’automne et l’hiver 2016-2017, les impacts indirectes d’El Niño limiteront les influx d’air doux dans l’atmosphère », ajoute le chef météorologue.
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Plus de tempêtes au Québec?
Au Québec, il n’y a pas de corrélation directe qui a été démontrée entre notre climat et La Niña (surtout si son intensité est relativement faible).
On observe cependant des hivers plus neigeux dans le sud de l’Ontario et du Québec. Pourquoi? Cette situation s’explique par la présence d’air plus chaud et humide dans le sud des États-Unis lorsque le phénomène se développe.
« Les probabilités que des dépressions remontent jusqu’au Québec seront donc plus élevées », conclut André Monette. Il ne serait donc pas étonnant de voir davantage de système dépressionnaire aux États-Unis pour ensuite remonter vers l’Ontario et le Québec. À suivre…
Source : NOAA
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