Il y a 20 ans, le Québec croulait sous le verglas
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Jeudi 4 janvier 2018 à 8 h 27 - Il y a 20 ans, le Québec se retrouvait dans la pire crise du verglas de son histoire. Dans la soirée du 4 janvier, les premières averses de pluie verglaçante commençaient à tomber dans l’est de l’Ontario, aux États-Unis et dans le sud du Québec. Moins d’une semaine plus tard, des villes se retrouvaient sur un champ de bataille glacé.
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Cette crise ne s’est pas produite en un jour. L’ampleur de la catastrophe s’est dessinée au fur et à mesure que les dépressions se succédaient. La première vague a eu lieu du 4 au 6 janvier, alors qu’un système laissait de 20 à 40 mm de pluie verglaçante dans le sud de la province.
CRISE DU VERGLAS EN BREF :
- Plus de 100 mm de pluie verglaçante en Montérégie
- 3000 structures d'Hydro-Québec détruites ou endommagées
- Plus de 1 million de pannes de courant au plus fort de la crise
La conjoncture météo était parfaite pour produire du verglas. Le Québec était dans un redoux, mais un apport d’air froid en provenance du nord descendait par la vallée du Saint-Laurent, tandis qu’une autre masse d’air plus douce arrivait avec les précipitations en provenance du sud des États-Unis.
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Résultat : l’eau tombait sur les structures et l’air était suffisamment froid pour accumuler une épaisse couche de glace. Dans les mêmes circonstances, une deuxième vague a par la suite aggravé la crise du 8 au 10 janvier, avec des accumulations variant de 20 à 40 mm et plus.
La Montérégie a été au cœur du désastre avec plus de 100 millimètres de pluie verglaçante reçus en quelques jours. Les régions les plus ravagées étaient situées de Montréal à Sherbrooke, secteur qui sera surnommé le « triangle noir ».
Au total, 3000 structures du réseau électrique d'Hydro-Québec se sont effondrées sous le poids de la glace. Les services d'urgences ont dû faire appel à l'armée pour réussir à assurer la sécurité des sinistrés.
Des milliers de personnes ont dû être évacués puisque les pannes d’électricité prolongées menaçaient la sécurité publique.
Une semaine après le début de la crise, plus de 500 000 abonnés d'Hydro-Québec étaient toujours privés d'électricité (plus de 1 million de pannes au plus fort de la crise).
Pire encore, des milliers de foyers n’ont pas eu d’électricité pendant plus d’un mois. L’enjeu dans ce cas-ci était que le poids de la glace accumulée était trop important pour les branches d’arbres qui se sont complètement affaissées, tout comme des milliers de poteaux, de pylônes et des kilomètres de fils électriques sont tombés, souvent en « domino », peut-on lire sur le site d’Hydro-Québec.
Près de 28 millions de dollars ont été distribués aux populations des municipalités les plus touchées. Il a fallu un mois de travail avant que les villages de Saint-Polycarpe et de Sainte-Sabine ne soient rebranchés.
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