Il tutoie les étoiles avec un avion zéro pollution

Mercredi 7 décembre 2016 à 16 h 28 - Voler à la frontière de l'espace sans consommer une goutte de kérosène : c’est l’ambition d’un aventurier suisse, qui a présenté mardi SolarStratos, un avion qui fonctionne uniquement à l’énergie solaire. Une première mondiale.

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Aller « au plus près des étoiles, sans se brûler les ailes ». C’est le rêve fou de l’éco-explorateur Raphaël Domjan, en dévoilant son avion solaire mardi à Payerne, en Suisse. Celui qui a réalisé le premier tour du monde en bateau à l’aide de l’énergie solaire s’envolera dans la stratosphère en 2018, à près 25 000 mètres d’altitude. Assez haut pour contempler la planète bleue, sa courbure et les étoiles…en plein jour. 

L’avion biplace nommé SolarStratos mesure huit mètres de long pour 25 mètres d’envergure, pèse seulement 450 kg, et développe une autonomie de 24 heures. Les ailes de l’appareil sont équipées de 800 cellules photovoltaïques. « C’est de l’écologie expérimentale, le but est de démontrer le potentiel de l’énergie solaire, prouver que les énergies renouvelables sont capables de choses extraordinaires », a-t-il expliqué aux médias suisses.

Raphaël Domjan est le premier homme à avoir fait le tour du monde en bateau fonctionnant à l'énergie solaire. Crédit : SolarStratos.

Vol à haut risque 

Mais l’heure est encore aux simulations et aux vols d’essai et leurs lots de réglages techniques. « Malgré toutes les simulations que nous avons faites sur ordinateur, c’est une mission très dangereuse pour le pilote », a expliqué un ingénieur au journal Le Parisien. En effet, le module devra assurer la portance à une altitude où l'air est quasi absent. Par souci de légèreté, ni l’avion ni Raphaël Domjan ne seront pourvus d'un parachute. Aucun système de pressurisation de l’habitacle ne sera installé. L’aventurier devra porter une combinaison d’astronaute qui le maintiendra en vie.

Le prototype a été dévoilé mardi à Payerne, en Suisse. Crédit : SolarStratos.

Le défi est de taille, sachant que le prototype poids plume devra également affronter l’hostilité de la stratosphère : des températures extrêmes (jusqu’à -70 °C) et des radiations cosmiques très élevées, qui peuvent perturber les instruments électroniques. Le Suisse est conscient de ces risques et les accepte. Pour lui, s’il n’y a pas de péril, cette mission « ne serait pas une aventure ».

Sources : Le Matin | Le Parisien