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Hiver au Québec : le livre des records fermé à jamais


Théodore Doucet
Rédacteur - MétéoMédia

Vendredi 9 novembre 2018 à 14 h 20 - Les hivers québécois changent, et même se détruisent à petit feu par rapport à ce qu’ils étaient par le passé, en termes de froid et de neige. La preuve en chiffres à travers les extrêmes observés.


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Les températures les plus basses au Québec

Le record absolu de froid dans la province est la propriété de la municipalité de Doucet, une commune aujourd'hui disparue située en Abitibi, et ce depuis 95 ans. Le 5 février 1923, le mercure y était descendu aussi bas qu’à -54,4 °C.

Depuis, cette valeur a été approchée à quelques reprises. Ces dernières années, les -50 °C ont par exemple été effleurés, et il faut remonter à 2003, à la baie James, pour trouver trace d’un dépassement de cette marque, disons… glaçante.

Trois villes ont battu leur record absolu de froid après l'an 2000, dont deux lors des hivers 2014 et 2015, qui avaient été particulièrement intenses. Ce trio de valeurs a été enregistré en janvier. Pour les autres, c’est nettement plus ancien.

Du côté de Montréal, le record tient depuis plus de 60 ans (-37,8 °C le 15 janvier 1957), et semble hors de portée pour un bon moment encore. En effet, voilà près de 25 ans qu’aucune température de -30 °C n’a été observée dans la métropole.

Donc les records de froids sont possibles localement mais ce sera de plus en plus difficile, étant donnés les changements climatiques actuels. Ces derniers « amènent une hausse générale des températures, particulèrement en Arctique, abonde André Monette, météorologue en chef à MétéoMédia. Les descentes d'air froid seront moins intenses (en valeur absolue). En somme, la disponibilité en froid sera moins importante dans un contexte de changement climatique. »

RECORDS DE TEMPÉRATURES PAR VILLE (en gras, ceux datant de moins de 15 ans)

* Val-d’Or (-43,9 °C) le 29 janvier 1962 ;

* Bagotville (-43,3 °C) le 15 février 1943 ;

* Sherbrooke (-41,2 °C) le 15 janvier 2004 ;

* Montréal (-37,8 °C) le 15 janvier 1957 ;

* Québec (-36,7 °C) 14 janvier 2015 ;

* Gaspé (-35,5 °C) le 22 janvier 1984 ;

* Mont-Joli (-34,7 °C) 3 janvier 2014;

* Sept-Îles (-43,3 °C) 21 janvier 1950.

Le refroidissement éolien le plus glacial

Dans ce domaine, les stations météo installées au nord du Québec ont archivé les données les plus exorbitantes. Les -67 enregistrés le 20 janvier 1975 à Nitchequon font figure d’étendard.

Depuis, on a à plusieurs reprises observé des -50 à -60 dans ces latitudes. Même si le vent est un facteur décisif dans cette mesure, le fait que les températures soient appelées à se faire moins extrêmes avec le temps diminue les chances de voir ce record être battu.

Les coups de chaleur

Les températures positives à deux chiffres ne sont pas légion en hiver. Mais il est arrivé qu’elles les atteignent très largement ! Saint-Anicet et Témiscaming ont été précurseurs dans ces extrêmes, en dépassant les 20 °C ces dernières années.

Huntingdon a renouvelé l’expérience en février 2017. Ce type de records est vraisemblablement amené à se multiplier à l’avenir.

Les records de neige/précipitations

La plus grosse bordée jamais enregistrée dans la province date d’un autre âge. Au cours du mois de mars 1885, 249 centimètres de neige s’étaient accumulés à Pointe-des-Monts, dans la Côte-Nord, en cinq jours ! Un véritable mur de neige qui n’a pas été reproduit depuis, loin de là.

Quelques « tentatives » récentes méritent néanmoins d’être notées, comme les 165 cm tombés en mars dernier au Mont Édouard, ou les 120 cm tombés en une seule journée aux Chic-Chocs, le 16 février 2017.

L’hiver québécois ne rime pas toujours avec neige. Prenons pour preuve l’extraordinaire épisode vécu par Gaspé du 13 au 16 décembre 2010 : tout près de 250 millimètres de pluie y étaient tombés, dans un déluge resté gravé dans la mémoire des résidents.

Avec la collaboration spéciale de Réjean Ouimet, expert météorologue à MétéoMédia.

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