El Niño pourrait causer une surprise cet automne
Consultez notre dossier exclusif Aperçu de l’été afin de connaître l’allure de la prochaine saison estivale ainsi qu’un avant-goût du début de l’automne.
Chef contenu éditorial - MétéoMédia
Mardi 23 mai 2017 à 5 h 01 - Le phénomène El Niño risque d’être de retour dans l’actualité dès la fin de l’été. L’Agence américaine d’étude océanique et atmosphérique (NOAA) évalue à une chance sur deux les probabilités que les eaux de surface du Pacifique soient plus chaudes que la moyenne dans la zone équatoriale. Si ce scénario se concrétise, la saison des ouragans pourrait être court-circuitée.
À lire également : L'été en 5 chiffres
D’abord, soyons d’accord sur un point, une estimation des spécialistes de 50 % est loin d’être coulée dans le béton. Probablement que la mise à jour qui sera faite en juillet sera plus fiable sur l’intensification du phénomène.
Rappelons qu’El Niño est caractérisé par une anomalie positive de l’eau de surface d’au moins 0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique. Lors de sa mise à jour effectuée en mai, la NOAA prévoyait une intensité variant de modérée à faible.
Source : Climate.gov/NNVL
« Si c’est le cas, la concentration d’eau chaude dans le Pacifique aura un impact dans le bassin Atlantique. Le réchauffement de l’eau de surface dans le Pacifique augmente la force des vents en haute altitude, ce qui rend la circulation atmosphérique moins favorable au développement d’ouragans dans le bassin Atlantique », explique Patrick de Bellefeuille, présentateur et spécialiste en changements climatiques à MétéoMédia.
Une première en 60 ans
Si jamais El Niño revient dans le décor cet automne, on pourrait assister à une première depuis que les données sont compilées sur ce phénomène.
En 2015-2016, le climat planétaire a subi les impacts d’un El Niño de très forte intensité. Règle générale, ce phénomène est suivi d’un phénomène La Niña de forte intensité. Mais ce ne fut pas le cas.
L’intensité de La Niña a été de courte durée et de faible intensité l’hiver dernier. Or, si jamais El Niño voit le jour cet automne, ce serait la première fois en 60 ans -soit depuis que les données sont compilées- qu’une situation semblable se produise.
Rappelons que La Niña est caractérisée par une anomalie négative de l’eau de surface inférieure ou égale à -0,5 °C dans la zone équatoriale du Pacifique. La concentration d’eau plus chaude favorise une saison des ouragans très active dans le Pacifique Est.
L’Australie craint également une importante sécheresse, qui résulte habituellement d’un El Niño fort. À l’opposé, le Pérou risque de connaître une saison des pluies assez intense, pouvant mener à des inondations et à des glissements de terrain.
Au Québec, les impacts sont plus subtils, d’autant plus qu’aucune corrélation scientifique n’a été établie clairement. On peut cependant comparer certains de nos hivers – plus doux - avec l’intensité du phénomène. Ce fut d’ailleurs le cas lors de l’hiver 2015-2016, qui a été dans le Top 3 des plus chauds de l’histoire météo de la province.
À VOIR ÉGALEMENT : L'ÉTÉ EN 5 CHIFFRES :
À NE PAS MANQUER : APERÇU DE L'ÉTÉ 2017 :
À SURVEILLER: L'ÉTÉ SERA EXPLOSIF AU QUÉBEC :
