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Le retour d’un phénomène El Niño fort l’hiver prochain fait craindre le retour d’une crise de verglas.

El Niño et verglas : autopsie de la crise de 1998


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Mardi 17 novembre 2015 à 15 h 50 - Le retour d’un phénomène El Niño fort l’hiver prochain fait craindre le retour d’une crise de verglas. À première vue, on pourrait penser que la douceur causée par ce phénomène durant l’hiver 1998 aurait provoqué les averses de 100 mm de pluie verglaçante qui ont semé le chaos dans le sud de la province. Notre équipe a passé cette crainte à l’épreuve des faits. Voici quelques nuances importantes pour comprendre la crise, mais aussi le rôle d’El Niño sur la pluie verglaçante.


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Premier élément de réponse, en janvier 1998, la présence d’un anticyclone dans l’océan Atlantique et plus au nord du Québec a fait en sorte que la vallée du Saint-Laurent, où se trouvent les villes les plus affectées par le verglas (Montréal, Montérégie), étaient systématiquement dans la trajectoire d’une série de dépressions, du 2 au 10 janvier 1998.

Ce contexte a favorisé le maintien d’un tapis d’air froid au sol, tandis que l’air gorgé d’humidité et plus doux se trouvait en altitude. Résultat, lorsque les gouttes d’eau tombaient au sol, on avait du verglas.

« Ce qui est difficile à répéter, c’est que nous avons eu deux vagues de précipitations en 1998. La première du 4 au 6 janvier, où il est tombé de 20 à 40 mm. L’autre du 8 au 10 janvier qui a laissé une couche supplémentaire de 40 à 60 mm », explique Réjean Ouimet, présentateur et spécialiste à MétéoMédia.

La « bonne » nouvelle lorsqu’on observe ce contexte catastrophique est qu’il est difficile de répéter un scénario aussi « parfait » pour causer une épaisse couche de verglas sur une aussi longue période. Car le froid qui a suivi les précipitations de janvier 1998 a également maintenu la couche de glace sur les structures comme les lignes électriques.

Quant au rôle d’El Niño dans cette crise, on ne peut affirmer que cet hiver plus doux que la normale est l’unique responsable. Au contraire. Depuis 1961, le verglas de 1998 était le premier épisode majeur qui avait lieu dans un contexte El Niño.

« En janvier 1997, nous étions dans un contexte El Niña tandis que les autres épisodes (décembre 1983, mars 1972 et février 1961) étaient dans un contexte neutre », commente Réjean Ouimet.


  Ne manquez pas notre Aperçu de l’hiver qui sera diffusé le 30 novembre, dès 21 h, sur nos ondes ainsi que sur le Web. 


Il est cependant vrai de dire qu’El Niño favorise la pluie verglaçante. Dans un hiver normal, la majorité des villes du Québec vont recevoir de 8 à 10 averses de pluie verglaçante.

Dans un contexte El Niño, ces épisodes s’élèvent à 15 averses et plus, surtout en raison du climat généralement plus doux, qui rendent les conditions météo plus propices aux précipitations mixtes (pluie, neige, pluie verglaçante).

La nuance est cependant dans l’intensité, puisque la majorité des averses de pluie verglaçante ne causent pas de catastrophe naturelle.

Rappel : El Niño est une concentration d’eau plus chaude que la normale dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique. Au Canada, l’impact d’un El Niño fort se traduit généralement par un hiver moins corsé et plus doux. Au Québec, les impacts sont moins évidents qu’ailleurs dans le monde, d’autant plus qu’aucune corrélation scientifique n’a été établie clairement jusqu’à présent.

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