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Des vagues monstres de 30 mètres, une terrifiante réalité


Jeudi 18 mai 2017 à 11 h 59 - Si on a longtemps cru que les vagues monstres, dites scélérates, étaient des légendes de marins, ces vagues imprévisibles et destructrices existent bel et bien.


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Si on a longtemps cru que les vagues monstres, dites scélérates, étaient des légendes de marins, ces vagues imprévisibles et destructrices existent bel et bien.

Imaginez naviguer au milieu de l’océan. Tout à coup, l’eau se creuse et un mur d’eau équivalant à dix étages se dresse devant vous. C’est ce qu’on surnomme une vague scélérate, une vague soudaine, imprévue et surtout, immense. Ce type de vague, contrairement à celles côtières qui se gonflent en raison de la topographie, se forme sans l’aide de haut-fond, ce qui les rend d’autant plus dangereuses.

Les histoires de ses vagues monstres ont été partagées depuis des siècles. Le phénomène est d’ailleurs difficile à recenser puisqu’il est soudain et de courte durée. Certains rapports ont fait état de vagues qui ont atteint les 20, voire les 30 mètres.

Pas étonnant qu’on ait longtemps cru à des légendes. Pas de preuves, pas de données scientifiques donc pas de problème, non ? C’était du moins ce qu’on croyait jusqu’à il y a environ une cinquantaine d’années.

Une vague géante observée dans le golfe de Gascogne, ca 1940.

Une vague géante observée dans le golfe de Gascogne, ca 1940.

Récits des temps modernes

À 3 heures du matin, le 12 décembre 1978, le navire-cargo Le München a émis un appel de détresse avant de disparaître complètement. Vingt-sept vies ont été perdues cette nuit-là et seul un canot de sauvetage gravement endommagé a pu être retrouvé.

L’évènement qui a cependant secoué l’univers scientifique s’est produit en Norvège, en 1995. La plateforme pétrolière Draupner oil faisait face à des vents violents et à des vagues tout aussi violentes qui atteignaient les 12 mètres. Puis soudainement, une gigantesque vague a frappé. Les détecteurs digitaux en ont évalué sa hauteur à 26 mètres, soit plus du double de la hauteur des autres vagues. La vague « du Jour de l’An 1995 » a ouvert une nouvelle porte à la recherche entourant les vagues géantes.

En 2013, une bouée située dans l’Atlantique Nord a enregistré une vague de 19 mètres, la plus haute enregistrée par une sonde du genre. La vague la plus haute enregistrée par un navire a quant à elle atteint la hauteur de 29,05 mètres, un record absolu atteint en 2002.

Comment et pourquoi ?

Selon le travail de l’océanographe britannique Michael Selwyn Longuet-Higgins publié dans les années 1950, une grande vague se forme par la combinaison de deux plus petites vagues, la somme de leur hauteur égalant celle de la nouvelle vague créée. Selon lui, une vague scélérate était donc produite par la combinaison de plusieurs vagues en un point spécifique.

L’explication semblait un peu simpliste et le chercheur Thomas Brooke Benjamin s’est penché sur la question. Il a étudié le comportement des vagues dans un bassin conçu à cet effet. Il a pu constater que si une vague présente une fréquence et une longueur d’onde régulières, son comportement pouvait changer, peu de temps après avoir été générée.

Les vagues avec de plus longues ondes rattrapaient celles aux ondes plus courtes, concentrant énormément d’énergie dans une même vague, pour une courte durée.

D’autres scientifiques ont pu reproduire les résultats obtenus par Benjamin. Le constat le plus terrifiant est que non seulement ses monstres existent réellement, mais ils sont aussi beaucoup plus fréquents qu’on le croyait.

Plusieurs théories ont été émises quant à la formation de ce genre de vagues. Certains ont proposé qu’une vague scélérate se formait lorsqu’une vague instable se nourrissait de l’énergie des vagues l’entourant. D’autres ont proposé que des courants marins opposés contribuaient au gonflement d’une vague.

Ce qui rend ces vagues aussi dangereuses est non seulement leur puissance, mais aussi leur imprévisibilité. Un groupe de chercheurs de l’Institut Max Born de Berlin a pu démontrer qu’il était possible de prédire une vague scélérate… avec quelques secondes à une minute d’avance seulement. D’autres équipes cherchent cependant à prédire ce type de vague encore plus rapidement.

Alors que par le passé, on croyait qu’une vague de cette importance n’avait le potentiel de se produire qu’une fois tous les 10 000 ans, voilà que les chercheurs ont démontré que leur occurrence est beaucoup plus fréquente qu’imaginée.

En 2003, un groupe de scientifiques européens a étudié plus de 30 000 images satellites captées en l’espace de trois semaines. Les scientifiques ont découvert que sur les trois semaines, pas moins de dix vagues avaient atteint ou dépassé les 25 mètres de hauteur.

Si la formule magique permettant de prévoir les vagues scélérates et d’en comprendre la formation n’existe pas encore, le phénomène demeure l’un des plus fascinants et inquiétants à se produire sur nos océans.

Sources : BBC | National Geographic

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