Des poissons sur les antidépresseurs
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Mardi 5 septembre 2017 à 10 h 29 - Des scientifiques ont découvert des traces d’antidépresseurs dans le cerveau d’une dizaine d’espèces de poissons. Parmi la liste des substances, on comptait du Zoloft, du Celexa, du Prozac et du Sarafem. Ce n’est pas un hasard puisque ces drogues sont parmi les médicaments qui sont les plus prescrits au cours des dernières années en Amérique du Nord.
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Selon Diana Aga, auteure de l’étude et professeure de chimie à l’université de Buffalo, affirme que ces médicaments sont évacués de l’organisme humain dans l’urine, qui se retrouve par la suite dans les usines de traitement des eaux.
Or, il semblerait que les restes des substances réussissent à se rendre dans l’eau. Mme Aga soutient également que cette situation représente une menace pour le comportement des poissons, ainsi que pour la biodiversité.
« Nous n’avons pas étudié le comportement dans notre étude, mais d’autres équipes de recherche ont démontré que les antidépresseurs peuvent affecter le comportement alimentaire du poisson ou leur instinct de survie. Certains poissons ne reconnaitront pas la présence de prédateurs » a-t-elle déclaré dans une entrevue à CBC News.
Les principales espèces où les médicaments qui ont été détectés sont l'achigan à petite et grande bouche, le crapet de roche, le bar blanc, le Baret, le doré jaune, le poisson-castor, la truite arc-en-ciel et la perchaude.
Soulignons que la rivière Niagara transporte l’eau du lac Érié au lac Ontario. Ce n’est pas la première fois que la qualité des eaux est remise en question dans ce secteur. D’autres études ont aussi confirmé cette réalité dans le fleuve Saint-Laurent.
De 2006 à 2010, des experts d’Environnement Canada et du Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec ont analysé plus de 40 produits qui se retrouvent dans l’eau du Saint-Laurent.
Sur 44 produits analysés, on a observé des concentrations supérieures aux limites de détection pour 21 substances, dont 4 analgésiques/anti-inflammatoires, 5 antibiotiques et 5 hormones.
Source : Université de Buffalo
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