Des frênes tués par un parasite trouvent une nouvelle vie
Jeudi 20 octobre 2016 à 13 h 14 - Les frênes de l’Amérique du Nord sont victimes d’une véritable hécatombe. À Montréal seulement, plus de 13 000 arbres ont été abattus en raison de la présence de l’agrile du frêne. Et plus de 200 000 arbres sur les terrains publics de la ville sont toujours menacés.
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Pour enrayer le parasite, il faut abattre les frênes touchés. Cette mesure laisse parfois des séquelles tristes sur les paysages urbains et en banlieue. De plus, d’importantes quantités de bois restent inutilisées.
Mais certains y voient une source d’inspiration et d’espoir. La Ville de Montréal collabore avec des groupes communautaires afin d’appuyer des jeunes en réinsertion sociale. Ils ont appris à travailler le bois de frêne pour en fabriquer des bancs pour les parcs et des bacs à fleurs.
Ailleurs, la grande quantité de frêne disponible permet aux architectes de faire refléter la nature dans leurs projets. À Ottawa, beaucoup de frênes abattus ont été récupérés pour être utilisés dans la construction de parois murales ou de plafonds dans les nouvelles stations du réseau de trains légers de la ville.
Le triste sort des frênes dans l’Outaouais a aussi inspiré des artistes. Ainsi à l’école élémentaire Eardley située à Aylmer, une allée bordée de frênes dont il ne restait que le tronc a été transformée en véritable galerie d’art. Des sculpteurs ont taillé leurs œuvres dans une quarantaine d’arbres qui avaient été décimés par l’agrile du frêne.
Montréal compte dépenser 18 millions de dollars en 2016 pour combattre l’infestation. Des méthodes biologiques telles que celles utilisant des champignons ou encore des guêpes sont parmi les mesures utilisées pour enrayer l’hécatombe des frênes.
Sources: Radio-Canada | CBC | Montreal Gazette