Expired Nouvelles - Cette plante étouffe des cours d’eau au Québec - MétéoMédia
Votre météo quand ça compte vraiment MC

Territoire

Please choose your default site

Americas

Asia - Pacific

Europe

Nouvelles
ENVIRONNEMENT

Cette plante étouffe des cours d’eau au Québec


Joey Olivier
Chef contenu éditorial - MétéoMédia

Vendredi 29 juin 2018 à 11 h 44 - Regardez bien cette plante, car elle commence à envahir certains cours d’eau du Québec. Il s’agit de la châtaigne d’eau. Une fois qu’elle infeste une zone, elle forme un tapis flottant qui peut carrément étouffer la biodiversité d’un milieu.


À lire également : Lutter contre le pissenlit est inutile


C’est une plante qui forme des rosettes flottantes pouvant mesurer jusqu’à 30 cm. Elle va se reproduire facilement grâce à la production de noix. Le danger de cette espèce est qu’elle forme un tapis flottant lorsqu’elle infeste un plan d’eau.

« Ces tapis peuvent bloquer la pénétration de la lumière dans l’eau et bouleverser différentes composantes de l’écosystème comme la quantité d’oxygène dissout ou la présence d’autres espèces, plantes ou animaux dans le milieu », indique Marie-Ève Tousignant, biologiste au ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques (MDDELCC).

Chataigne Pierre Jackson 1.jpg

Photo : Pierre Jackson

Elle nuit également à la navigation et à la baignade.

Invasion progressive

Cette plante pousse dans des eaux assez riches en nutriments. Au Québec, le principal site d’infestation se trouve dans la rivière du Sud (affluent de la rivière Richelieu), près du lac Champlain, en Montérégie. Elle a aussi été repérée en Outaouais (rivière des Outaouais), dans le lac des Deux-Montagnes, et en Ontario, notamment à Kingston et dans la rivière Rideau, près d’Ottawa. Aux États-Unis, elle est présente du New Hampshire jusqu’en Virginie vers le sud et la Pennsylvanie vers l’ouest.

« Elle aurait été introduite en Amérique du Nord dans la région de Boston, vers 1974 », confirme Claude Lavoie, biologiste et professeur à l’Université Laval.

Chataigne Pierre Jackson 2.JPG

Photo : Pierre Jackson

En 1884, elle a fait son entrée dans l’État de New York et c’est à partir de cette invasion qu’elle aurait réussi à atteindre les eaux du lac Champlain, au sud, pour atteindre le nord du lac en 1998, dans la rivière du Sud.

« C’est à partir de ce moment que la plante s’est non seulement retrouvée au Québec, mais elle a commencé à faire son chemin dans la rivière Richelieu. Malheureusement, avec une plante aussi prolifique, il y a à craindre que le fleuve Saint-Laurent finisse par être lui-même la proie de cette espèce », commente Claude Lavoie.

La floraison s’étend de la fin juin au mois de septembre, soit dès que la température de l’eau atteint 12 ˚C (germination).

Efforts d’éradication

Depuis 2000, plusieurs opérations d’éradication ont eu lieu afin de limiter sa propagation. Pour l’éliminer, il faut l’arracher manuellement et éviter que les noix restent dans le milieu.

Chataigne Pierre Jackson 3.jpg

Photo : Pierre Jackson

Dans certains cas, on utilisera de la machinerie pour effectuer l’opération. Rien n’est cependant gagné. « C’est sûr que c’est difficile de tout récolter avant la formation de noix. Il faut continuer les efforts d’année en année. Surtout essayer de limiter la propagation de l’espèce », conclut Marie-Ève Tousignant.

Il n’est pas impossible de lutter contre une infestation puisque certaines campagnes d’arrachage ont donné des résultats spectaculaires, notamment dans la rivière du Sud.

« On a pu réduire la quantité de plans de l’ordre de 97 %. Entre 2001, au début de la campagne d’arrachage, il y avait 6,8 millions de plans et en 2006, on est rendu à 183 000 », ajoute Claude Lavoie.

À VOIR ÉGALEMENT : CETTE PLANTE INFESTE UNE RÉGION DU QUÉBEC :





Default saved
Close

Chercher un endroit

Close

Connexion

S.V.P : Ouvrez une session pour utiliser cette fonctionnalité