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Des réactions corporelles de l'humain, allant de la simple gerçure au danger de mort. (photo : Wikimedia)

Ce que le froid fait subir au corps humain


Annie Sauvesty
Rédactrice - MétéoMédia

Mardi 17 février 2015 à 8 h 52 - Le froid a un impact sur le corps humain, qui tente continuellement de s’adapter aux changements de températures. Bien qu’au fil du temps, les Canadiens aient su s’adapter de façon admirable aux rigueurs de cette saison, plus de 100 personnes meurent chaque année à cause du froid. Heureusement toutefois, ce n’est que dans des circonstances exceptionnelles que le froid peut devenir un ennemi mortel. Voici quelques réactions corporelles, allant de la gerçure jusqu’au danger de mort.

Changements cutanés

Dès que la température ambiante descend en dessous de la zone de confort, un influx de sang est envoyé vers les parties du corps exposées directement au froid. Les peaux blanches prennent souvent une couleur rosâtre à rouge. L’afflux de sang permet de réchauffer la zone affectée par le froid. Mais dès que la température ambiante provoque une diminution de la température corporelle, sous le seuil de 36 °C, la diminution du diamètre des vaisseaux sanguins et donc le faible afflux de sang dans les extrémités représente le premier mécanisme mis en jeu par l’organisme. La peau prend alors une couleur plus pâle, les doigts ou orteils pâlissent, et deviennent engourdis et froids. Qu’elle soit noire ou blanche, la peau va réagir à l’environnement. Les peaux de couleur noire ont la particularité d’être riches en mélanine. Le rôle principal de ce pigment est de protéger la peau des rayons du soleil. Exposée au froid, une personne à la peau noire verra son métabolisme réagir de la même façon qu’une personne à la peau blanche, mais souffrira en plus de dessèchement. Le retrait du sang aux extrémités provoquera également un changement de couleur de la peau plus perceptible sur la face intérieure des mains et des pieds.

Photo : Wayne McIsaac

Photo : Wayne McIsaac

Les frissons et la chair de poule

Les frissons sont généralement tout à fait bénins et ont pour principal rôle de procurer de la chaleur à notre organisme. Ils se manifestent sous forme de légers tremblements, de contractions involontaires et passagères. En se contractant, les muscles situés à la base des poils entraînent la chair de poule, ce qui a pour fonction de soulever les poils et de former ainsi une couche d’isolation entre le corps et le milieu extérieur.

Les gerçures

Les gerçures se présentent sous forme de crevasses ou fissures plus ou moins profondes au fond desquelles la peau a craquelé. Cela est dû à une contraction des vaisseaux sanguins, les tissus ne sont alors plus oxygénés. L’eau dans les cellules gèle ce qui les fait mourir, et la peau se déshydrate. On observe ces fissures autour ou aux commissures des lèvres ou sur les mains, les pieds, et également le nez, les oreilles et les joues. Le port de lunettes avec des protections latérales est conseillé afin de protéger la cornée. La douleur est due à la rupture des téguments et au contact à l'air des terminaisons nerveuses. Elles ne sont pas dangereuses, mais sont très douloureuses (surtout en cas de mouvement) et peuvent saigner.

Les engelures

Les engelures sont des blessures bénignes dues au froid. Elles sont dues à une accumulation de sang aux extrémités. Elles se manifestent par une sensation de froid, suivie de douleurs, puis de rougeur, de tuméfaction, de sensation de picotements. Les engelures sont réversibles après réchauffement des zones atteintes.

Photo : Wikimedia

L’hypothermie

Lorsque la température centrale de notre corps chute en dessous de 35 °C, la capacité d’adaptation au froid a une limite et le corps devient incapable de compenser la perte de chaleur. C’est l’hypothermie. Les premiers signes sont une sensation de froid, suivie de douleurs dans les parties exposées au froid. Des tremblements se produisent, puis un engourdissement, supprimant toute sensation de douleur. Une faiblesse musculaire, de la somnolence et de la confusion apparaissent. La température du corps tombe alors en dessous de 33 °C. Entre 30 et 32 °C, le frisson est remplacé par une rigidité musculaire qui persiste jusqu'à 30 °C. À ce stade la respiration se fait plus lente, des troubles du rythme cardiaque apparaissent et une fibrillation ventriculaire s’installe (contactions rapides et désordonnées). L’évanouissement, puis, si aucune action n’est portée pour réchauffer l’organisme, le coma surviennent lorsque la température du corps atteint entre 29 et 31 °C. Autour de 25 °C, l'activité cardiaque et respiratoire diminue, le cerveau cesse de fonctionner. À 24 °C, la mort survient. Des réanimations exceptionnelles ont toutefois été observées à 18 ou 20 °C.

Retour à l’équilibre

Dès le retour dans un environnement chauffé, l’organisme va chercher à retrouver son équilibre et faire appel à tous les moyens de lutte dont il dispose. En cas de gelures ou d’engelures, le sang va chercher à reprendre sa circulation normale, la personne ressent alors des picotements, pendant quelque temps, soit de quelques minutes à quelques heures. Mais en cas d’hypothermie, selon la gravité de celle-ci, le recours à un environnement chaud, en minimisant toute nouvelle perte calorique, est essentiel. L’organisme va alors mettre en branle des réactions inverses aux moyens de lutte contre le froid pour retrouver l’équilibre. Le calibre des vaisseaux sanguins va augmenter, entraînant une baisse momentanée de la pression, les muscles vont se relâcher, le sang monte vers la surface du corps, d’où l’apparition des joues rouges.


Sources: Neurosciences | Le corps humain | Biologie de la peau | Wikipedia


Avec la collaboration de Joey Olivier, rédacteur Web à MétéoMédia.

Photo : Daniel LeGresley

Photo : Daniel LeGresley

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